Moi, dragon - Tome 1 - La fin de la genèse
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 09/08/2010 (Tags : dragon gimenez tome eur juan genese online
Lors des fêtes organisées pour l'anniversaire du roi Fernando Belmonth, son château est attaqué par une armée levée par made Trofen, fille illégitime du souverain précédent.
Les artistes de la troupe de Krill et Karmill arrivent au château de Rosentall pour présenter leur spectacle lors des fêtes organisées par le roi Belmonth pour son anniversaire.
Dans leur roulotte, Valka, artiste de la troupe et demi-sœur de Kriss, est sur le point d'accoucher. Elle se cache afin de dissimuler une mystérieuse maladie de peau qui la défigure. Le fils qu'elle va mettre au monde sera le narrateur de ce récit. Sa naissance va se passer dans d'affreuses conditions. Le château est attaqué par l'armée d'une reine venue récupérer son bien, le dragon vivant dans le volcan voisin est à la recherche de sa fille, la belle-sœur de sa mère est abattue malencontreusement par les assaillants alors qu'elle tentait de fuir le fils du roi complètement ivre.
Pour ceux qui connaissent la série la caste des Méta-Barons, vous serez frappés, en feuilletant cet album, de l'incroyable ressemblance dans le style du dessin et notamment dans les expressions des visages. Et c'est normal, car Juan Gimenez est auteur sur les deux séries : au dessin pour les Méta-Barons et au scénario et au dessin pour Moi, Dragon. Et c'est l'inquiétude de voir une resucée des Méta-barons qui nous étreint au premier abord : un roi, une lutte de pouvoir, des chefs des armées, des régicides, des batailles épiques, de la vengeance. On retrouve un peu les mêmes ingrédients.
Mais peu à peu cette impression disparaît. Premièrement, n'est pas A. Jodorowsky qui veut : le thème fort de la mutilation n'est ici pas présent. Deuxièmement, l'époque traitée ici n'est pas la même. Nous sommes dans un monde médiéval, teinté d'héroïc-fantasy, loin du mode futuriste des Méta-Barons, impression renforcée par la présence du dragon.
On pense d'ailleurs que cet animal va être le personnage principal de cet album. Il a le privilège de faire la couverture, ainsi que le rôle-titre. D'ailleurs, son nom dans l'histoire, Madragon, résonne étrangement comme le titre Moi, Dragon. Mais son rôle va être moindre que ce que tout cela laisse présager. On le voit d'ailleurs très peu. On sent pourtant (à tort ou à raison) qu'il va être important pour la suite qui est prévue avec deux tomes supplémentaires.
Entre sentiments de déjà-vu et découverte d'une nouvelle série, le choix semble difficile à faire. Mais, peu à peu, l'intrigue et les personnages se mettent en place et nous font se poser quelques questions : quel est le lien entre le dragon et le narrateur ? Que va découvrir Fabian, la conscience religieuse du roi Balmonth ? Et si le scénario reste de cette qualité, à n'en pas douter, nous aurons une bonne série avec les deux autres albums qui sont prévus.