8.5/10Millénaire - Tome 4 - Les évangiles empoisonnés

/ Critique - écrit par iscarioth, le 11/03/2007
Notre verdict : 8.5/10 - La suite ! (Fiche technique)

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Une bonne intrigue, de belles scènes d'action et de brutalités très « moyenâgeuses », ce qu'il faut d'humour et d'attachement aux personnages, une trame générale qui continue sa course à l'excellence et un final qui nous évite de nous endormir dans la routine. Que demander de plus ? La suite !

Que d'espoir, du côté du genre médiéval ! En cette première moitié 2007, on a pu déguster le très sanguinolent et corrosif Rêve de Jérusalem, de Thirault et Marty. Un mois plus tard, voici venir le quatrième opus d'une série qui s'annonce être, elle aussi, l'une des références en devenir du genre.

Millénaires s
'annonçait tout d'abord comme une série policière moyenâgeuse typique, du genre à être publiée dans la collection Dédales des Humanos. Puis l'on a découvert un coté plus brut de décoffrage, sans trop déborder sur l'héroïc fantasy, et des aspects plus souriants, sans jamais se compromettre dans la caricature et le « tout-humoristique ». Bref, on a constaté, là où l'on avait cru voir un récit bien ancré dans une linéarité de genre, un véritable brassage d'influences, un mélange tellement harmonieux qu'il ne donne pas l'impression d'en être un. A la croisée de deux millénaires, on s'embarque donc une nouvelle fois avec Readwald le saxon et Arnulf « poings de fer », toujours suivis de Rowena, la navigatrice aux formes généreuses. Au sortir du troisième tome, on a noté une intrigue générale qui prenait en consistance, avec un rebondissement d'envergure qui positionnait l'intrigue, d'un coup d'un seul, à un tout autre niveau d'importance et d'intérêt. Le danger, pour ce quatrième album, était de s'enfermer dans cette trame générale au risque de devenir complexe et de perdre le lecteur, par excès de continuité. L'écueil a été évité. Ce quatrième album est un bon compromis entre l'histoire à épisode, avec un scénario unique, générant son propre intérêt et sa propre intrigue, et la continuation d'une trame globale.


On retrouve ici ce qui fait la force de la série : des dialogues aboutis, un dessin et une coloration à la fois froids (le moyen âge dans toute sa décrépitude et sa saleté) et dynamiques (des expressions faciales bien dosées, soutenant un charisme indéniable), des moments d'intrigue et d'action qui s'entremêlent en une parfaite mécanique. Les évangiles empoisonnés nous parle d'un manuscrit retrouvé, qui affirmerait que le Christ n'a pas été tué par les juifs. « Si l'église ne se repent pas de dix siècles d'exactions contre les juifs, nous connaitrons un jour le même sort qu'eux ! » lance l'un des personnages.


Une bonne intrigue, de belles scènes d'action et de brutalités très « moyenâgeuses », ce qu'il faut d'humour et d'attachement aux personnages, une trame générale qui continue sa course à l'excellence et un final qui nous évite de nous endormir dans la routine. Que demander de plus ? La suite !