6.5/10Milan K - Tome 2 - Hurricane

/ Critique - écrit par plienard, le 24/02/2011
Notre verdict : 6.5/10 - King size (Fiche technique)

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Milan K continue sa course contre le temps, la mafia et les services secrets russes. Il lui faut à tout prix récupérer l’argent de son père pour sauver la vie de son garde du corps Igor.

Dans le premier tome, Le prix de la survie, Milan King, de son vrai nom Micha Khodorov, a échappé à l’attentat qui a tué toute sa famille et a perdu la fortune de son père assassiné en prison. Il fuit alors la mafia et les services secrets russes jusqu’à Los Angeles et va tenter de récupérer l’argent caché par son père afin de faire soigner le seul lien affectif qui lui reste, son garde du corps Igor plongé dans le coma.
Une trace de pneu !
On le retrouve donc aux îles vierges britanniques, dans les caraïbes, où il vient chercher les actions de la Broad Corp, société new-yorkaise, appartenant à 100 % à Hurricane, société dont il est l’unique actionnaire. Malheureusement, le dirigeant de la Broad Corp, Rugovic, est en train de récupérer l’ensemble des actions et de tout vendre. Il va lui falloir énormément de ressources pour ne pas se laisser faire. Et si la première ressource était une brune ?

Un jeune héros d’une vingtaine d’année, les cheveux en bataille, fils d’un important et richissime homme d’affaires mort, pris dans un complot financier, propriétaire d’une société avec des bons aux porteurs, cela ne vous rappelle rien ? On pense inévitablement au héros de Jean Van Hamme et Philippe Francq, Largo Winch. Avec le côté glamour et le sexe en moins, la comparaison n’est pas usurpée. Il est vrai que Milan côtoie des jolies femmes, mais elles sont là pour l’aider et il n’y a pas un soupçon d’attirance. D’ailleurs, notre héros n’a rien d’un dragueur impénitent et paraît plus jeune que son alter-égo célèbre.

Mais laissons à la série Milan K son identité propre. Si l’intrigue est plaisante et prenante, il y a quelques bizarreries qu’il convient de noter. Le jeune homme est sans le sous, et il voyage de Los Angeles à New York en passant par les caraïbes sans problème. Les voyages en Amérique sont particulièrement peu chers ! Si vous passez outre cette incompréhension, l’album en vaut le détour. On adhère à l’énergie que dégage ce jeune héros. Et si l’intrigue financière parsème cet album, elle n’est pas le sujet de toute la série. Chaque album a en effet son intrigue propre, tout en suivant la destinée de Milan avec son lot de surprises.


DR.
Côté dessin, l’adjectif parfait est de mise. On regrette que l’album soit si court. Le découpage des cases donnent du mouvement à l’histoire. Corentin aime faire des cases sans limites qui débordent sur l’ensemble de la page. Il en abuse peut-être un peu, mais cela donne une certaine dynamique. Il maîtrise en tout cas son sujet largement. On n’est pas fils de dessinateur (Michel Rouge – Marshall Blueberry tome 3 ou encore Comanche) pour rien. Il a aussi pris conseils auprès de François Boucq (Bouncer). On reconnaîtra d’ailleurs une certaine influence (volontaire ou pas) dans le physique de l’agent des services secrets ou dans celui de Patine. Vous pouvez aussi vous amuser à essayer de reconnaître certains personnages comme Patine, où on reconnaîtra bien évidemment Poutine (aussi par le nom) et Louis Jouvet. Igor est  la caricature du champion de street fight russe Fedor Emelianenko.

Après la sélection au festival d’Angoulême 2010 pour le premier album, le second reste sur de bonnes bases. La comparaison avec Largo Winch est inévitable, à cause du sujet financier, mais l'intrigue générale et l’univers restent différents et intéressants. Milan réussira-t-il dans sa quête de survie ? On le saura dans le n°3.


DR.