6/10Metropolitan - Tome 3 - Cendres

/ Critique - écrit par plienard, le 03/12/2011
Notre verdict : 6/10 - La bande des Bonneau (Fiche technique)

Tags : bonneau metropolitan laurent livres tome julien dargaud

Un album complexe, une série complexe mais d’une beauté graphisme incroyable. Le lecteur oscille entre les deux, mais un peu plus de clarté aurait été bienvenue. Les frères Bonneau sont aux manettes et ne manquent pas de talent. Dommage.

Cendres est le troisième et dernier tome de l’histoire imaginée par Julien Bonneau et dessinée par son frère Laurent. C’est l’histoire de Vincent Revel qui sauve la vie d’Alexeï quelques années plus tôt ce qui va changer sa vie sans qu’il puisse d’en apercevoir. Dans ce tome 3, Vincent a arrêté Alexeï et c’est maintenant un flic au bout du rouleau qui a perdu son fils et pour lequel tout s’écroule autour de lui.


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D’une beauté graphique toute particulière mais évidente, cette histoire s’admire plus qu’elle ne se comprend. La faute a de nombreux non-dits, silences entre les personnages comme si leur jeu pouvait exprimer les choses. Le lecteur manque cependant de repères pour comprendre réellement et entièrement les tenants et les aboutissants. On comprend largement que Xavier et Alexeï étaient amis. Que le premier est un flic, comme on en voit beaucoup en ce moment dans le cinéma, un peu alcoolique et qui a trop privilégié son métier au détriment de ses proches. Que le second est plein aux as mais qu’il traite quelques affaires pas très honnêtes. Un troisième personnage, Marc Fourot, vient embrouiller tout cela sans que l’on comprenne réellement ce qu’il vient faire dans l’histoire. Mais il en veut particulièrement aux deux autres depuis l’aventure du métro.

Tout cela est agrémenté de la volonté de jouer sur les silences lourds de sens, comme si on était au cinéma. Le jeu des « acteurs-personnages » devant faire le reste sans doute. Sauf que l’on n’est pas au cinéma, et malgré tout le talent de Laurent Bonneau et quelques angles de vues sympathiques,
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les regards ne suffisent pas à tout faire comprendre.

J’invite donc les futurs lecteurs à se procurer les trois tomes pour pouvoir, peut-être, comprendre le sens profond de l’histoire. Bien que l’on ressente la qualité des deux auteurs, le tout reste d’une beauté hermétique. On n’a malheureusement pas la clé de leur talent et on s’en trouve désœuvré.