7/10Mercenaires - Tome 1 - La Meute du Griffon

/ Critique - écrit par plienard, le 19/03/2012
Notre verdict : 7/10 - Les orcs sauvent le monde (Fiche technique)

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Mo-kua fait les dernières mesures derrière le mur et le constat est sans concession. Il faut prévenir le maître So-ku qui doit prendre la bonne décision. La seule possible est de réunir la meute du griffon une dernière fois. Charge à l’intendant (Mo-kua) de réunir leurs anciens compagnons : Pisteur, Herault, le petit merdeux d’Un-croc, dame Hirondelle et Danse-grise. Il part donc accompagné des gobelins Parangon et Malorm et du jeune Archer, nouvelle recrue pour la meute.


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Un monde en péril, un Japon médiéval et des orcs en sauveur du monde, l’idée est originale et pour le moins en décalage avec les standards habituels. Elle fait pourtant écho à une envie du moment que l’on trouve dans la bande dessinée de s’affranchir des codes de l’héroïc fantasy qui veut que les orcs et les gobelins soient les méchants de l’histoire (on garde cependant le côté stupide des gobelins). Après
Wollodrïn (deux tomes) chez Delcourt, Orks chez Soleil, voilà Mercenaires avec des orcs maniant aussi bien l’épée et la force que la philosophie et la sagesse.

Mélange d’Okko pour les décors et de Troll (la série scénarisée par Jean-David Morvan et Joann Sfar) pour les personnages, la trame de l’histoire reste classique avec la recomposition d’une équipe de mercenaires pour lutter contre un mal inconnu. Mais en déplaçant le curseur sur les orcs et en leur donnant de l’humanité, le scénariste Nicolas Jarry (les brumes d’Asceltis, les exilés d’Asceltis, le crépuscule des dieux ...) nous prend de court et titille notre intérêt.

Déjà associé au même scénariste sur les exilés d’Asceltis, le dessinateur italien Paolo Deplano nous livre tout son talent. Trait réaliste, gueules d’orcs et de gobelins superbes (si tant est qu’on peut trouver une gueule d’orc superbe !), Japon médiéval très bien mis en avant, le dessin est au niveau du scenario et bien au-dessus de la moyenne.

Je conseille donc l’album qui, sans vraiment le chambouler, renouvelle le genre.


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