5.5/10Le Meilleur job du monde - Tome 1 - L'île Carpenter

/ Critique - écrit par plienard, le 16/03/2012
Notre verdict : 5.5/10 - Le meilleur barjot du monde (Fiche technique)

Souvenez-vous, en 2009, une offre d’emploi était faite par le gouvernement australien pour surveiller pendant 6 mois une île déserte. Il n’en faut pas plus pour le cerveau de Christophe Bec pour imaginer une histoire où le suspens et l’horreur prennent le pas sur l’oisiveté et la quiétude.


DR.
Dans ce livre, Doug Ellis remporte le concours pour obtenir le meilleur job du monde. 150 000 dollars pour surveiller une île paradisiaque dans les mers australes, entretenir une villa, nager dans la piscine ou la mer, etc ... Tout cela serait des plus ennuyeux (pour le lecteur) si ce n’était pas Christophe Bec qui avait imaginé l’histoire. Car Doug a dû mentir pour obtenir le sésame et le côté paradisiaque de l’île va vite se révéler très angoissant entre visions et faits inexpliqués.

Si les événements inexpliqués mettent un peu de piment à l’intrigue, il n’en est pas moins que tout cela est un peu plat, et assez convenu. On s’amusera des quelques références évidentes ou cachées aux films d’horreur et d’épouvante (Shining, Les dents de la mer, Vendredi 13, même Simetierre) qui apportent cette touche supplémentaire d’inquiétude voire un peu trop. On frise la caricature, ou la série B d’horreur. On reste pourtant accroché à l’album, preuve que la magie opère. On se souvient que le même Christophe Bec s’était plu à vouloir mettre en bande dessinée les ingrédients des séries qu’il aime. Bien lui en a pris.


DR.
Cette magie ne pourrait  cependant pas opérer si le dessin ne faisait pas son office. Les décors sont plutôt féériques, mais les personnages manquent un peu de sex-appeal. Rafa Fonteriz parvient cependant à nous faire ressentir la solitude et l’ennui du personnage. La montée en pression est lente, par paliers avec la découverte des secrets renfermés par cette villa. Finalement, le côté « non assuré » du dessin pour les personnages renforcent l’impression de série B.

Ce premier album est un album de mise en place. Mais il a déjà commencé à nous « foutre les jetons ». Et le côté série B, loin d’être désagréable, sied bien à ce genre de bande dessinée.


Il préfère être seul sur une île déserte !