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4.5/10Mes mecs de Barcelone

/ Critique - écrit par Maixent, le 19/12/2010
Notre verdict : 4.5/10 - It was the first time that we met (Fiche technique)

Tags : barcelone club barca messi offre camp espagne

Un album un peu trop didactique, mais qui reste tout de même agréable à lire pour ceux qui découvrent l'univers gay.

Les éditions Tabou s'affichent en se tournant vers la bande dessinée ouvertement "gay"avec le premier volume de cette trilogie, en témoigne le petit arc-en-ciel sur la couverture qui place d'emblée l'ouvrage dans une certaine catégorie. Il serait d'ailleurs un peu dommage de limiter l'album à cela, car même si les histoires racontées le sont, il s'agit surtout de tranches de vie et d'un certain regard sur le monde.

En effet, à la différence de la plupart des publications de TabouPrendre une douche tous les matins et mettre du parfum
Prendre une douche tous les
matins et mettre du parfum
, il ne s'agit pas d'un ouvrage pornographique, mais bien d'un ouvrage traitant de la sexualité entre hommes et évoquant les ruptures, les moments d'intimité partagée, les histoires d'amour et la maladie. Ouvrage engagé, les mecs de Barcelone n'est pas un album caricatural présentant des hommes aux membres démesurés, abusant de pratiques scandaleuses, mais offre une vision assez proche de la réalité de la vie dans cette communauté. Il est d'ailleurs fort probable que le narrateur, Rafael, soit un avatar de l'auteur qui se base sur ses propres expériences tant la ressemblance entre le narrateur et l'auteur est frappante.
Tout débute par un souvenir d'enfance, RafaelOrgie à la romaine
Orgie à la romaine
surprend son cousin dans une position plutôt incongrue pour un enfant, et qui plus est, avec celui qu'il présente comme un ami italien. En fait, l'amant italien travaille pour le cinéma et l'on se retrouve catapulté dans l'univers orgiaque de Pasolini ou Fellini avant que le récit ne commence véritablement au XXIe siècle lors de la Gay Pride de Barcelone. On y découvre Rafael et sa bande, soit un "bear",une "tata" et une meilleure amie déambulant dans les rues et rencontrant un panel assez élargi de types homosexuels précis, avant de se centrer plus précisément sur Rafael et ses rencontres d'une nuit et plus si affinités.
Le problème avec cet album c'est que l'on n'y apprend pas grand-chose de nouveau.Sida
Sida
 Oui, les homosexuels sont des gens comme les autres, qui aiment, souffrent et se trompent. Oui, ils ont un mode de vie un peu plus libertaire que le couple moyen avec enfants. Oui, le Sida ça existe toujours. Certes il y a toujours des personnes à qui il faut rappeler ce genre de faits mais du coup la BD en elle-même apparaît trop didactique et l'on a tendance à s'ennuyer au fil despages. On est loin d'un Ralf König, qui en abordant les mêmes thèmes apporte à la fois plus d'humour, plus de sensibilité et plus de mouvement.
Enfin, le dessin manque de force et montre des personnages figés au niveau du visage et dont l'ossature est manquante pour le reste du corps. Rien de vraiment fini qui pourrait donner pus de rythme à l'histoire déjà un peu molle.

Un album que l'on pourrait sous-titrer « l'homosexualité illustrée pour les nuls », ce qui est en soit, n'est pas inintéressant pour une certaine frange ignorante de la population, pour les autres, on s'en passera.