7/10Lucha libre - Tome 6 - Traité de savoir-vivre

/ Critique - écrit par riffhifi, le 05/02/2008
Notre verdict : 7/10 - Catch them if you can (Fiche technique)

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La lucha est toujours aussi libre, et la cinquantaine de pages qui la composent suffisamment éclectiques pour passer un bon moment de poilade.

A peine un an et cinq tomes après son lancement, la série Lucha Libre donnait déjà lieu à la rumeur folle d'une adaptation cinématographique prochaine. Info ou intox, qui vivra verra ; en attendant, le tome 6 débarque en librairie, et la Lucha reste une grande bouffe pour amateur de catch, de bon mauvais esprit, de série Z et/ou de violence gratuite mais défouloire.

Outre les foutraques fausses-vraies pubs, la fiche biographique de l'inénarrable Profesor Furia et le résumé inepte des épisodes n'ayant jamais existé, on compte cinq parties dans ce tome 6 : l'initiation par Furia d'une bande de novices, la fièvre disco du jeune Paquito, la création d'un golem par un aspirant catcheur, la suite Les Luchadores par Bill
Les Luchadores par Bill
des tribulations des Luchadores Five et six pages de Luchadoritos. A boire et à manger, comme d'habitude.

  1. Ines Vargas au scénario et Nikola Witko au dessin : Des fourmis et des hommes est une histoire de 10 pages starring le Profesor Furia, qui enseigne à trois jeunes apprentis le chemin vers la sagesse et la chasse aux fourmis rouges. Rigolo mais pas ruisselant d'inventivité, l'épisode se concentre uniquement sur les brimades et les humiliations systématiques infligées par Furia à ses élèves. Classique, on a vu mieux.
  2. Paquito Furioso veut emballer : 6 pages écrites par Jerry Frissen et dessinées par le petit nouveau Mickael Roux qui montrent le catcheur junior aux prises avec la bière et la musique disco. Sympatoche, on espère revoir prochainement le coup de crayon du dessinateur et ses petits personnages à tête ronde.
  3. Trois pages de Witko sur la création d'un golem catcheur : sans doute le meilleur morceau de l'album, gag certes un peu facile mais ô combien efficace. Go golem.
  4. Le plat de résistance : 24 pages de Luchadores Five, le gang démontrant une fois de plus l'amour de Frissen pour la série B, la sous-culture pop et le surf. On se demande d'ailleurs pourquoi le film que les compères vont voir au cinoche n'est pas tout simplement un épisode de Santo, le catcheur vedette des années 60-70, héros de chefs-d'œuvre titrés Superman contre les femmes vampires, Santo contra el Estrangulador, Santo et le trésor de Dracula ou encore Santo contre les cavaliers de la terreur. Toujours est-il que l'esprit feuilleton subsiste : les péripéties s'enchaînent et s'achèvent sur un suspense... peut-être pas insoutenable, mais qui donne envie de se procurer la suite (oui oui, c'est prévu en mai prochain, dans le tome 7 intitulé On dirait le sud). Le dessin de Bill est d'une qualité égale, sans doute le plus représentatif de la série et un de ses atouts majeurs.
  5. Six pages de Luchadoritos par Frissen et Tanquerelle, dont on pourrait se passer sans trop de peine, les frasques du petit Melindez n'ayant qu'un faible impact comique et un rapport quasi-nul avec le reste de la série.

Lucha Libre, avec ses hauts et ses bas, garde dans chaque tome de quoi satisfaire les amateurs. A raison de quatre ou cinq tomes par an, on ne peut pas dire que Frissen et ses potes se foutent de leur public.