2.5/10Le loup-garou de Solvang - un album qui hérisse le poil !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 09/03/2011
Notre verdict : 2.5/10 - Loupé ! (Fiche technique)

Tags : livres loup numerique jeux critiques humour garou

L'histoire n'était pas bien brillante dans Lucha Libre, elle ne l'est pas plus dans un album. Si le fond s'en sort à peu près, la forme vient plomber le reste.

Jerry Frissen a un péché mignon : les histoires de catcheurs. Son imagination semble sans limites et il a pris le parti de présenter la jeunesse du leader des Luchadores Five : El Gladiatore. Pour ceux qui lisaient Lucha Libre, cet album est la compilation des histoires racontées sous le même nom que l’album : Le loup-garou de Solvang. Ainsi, point de surprise quant au contenu où à la direction artistique. Nous avons toujours Gaultier aux pinceaux tandis que Frissen laisse exploser sa puissance créative. Si récemment, Maximum et Minimum a été une explosion de bonheur, nous sommes plus circonspect chez Krinein, quant à cet album.


Loup y es-tu ?
En effet, si l’histoire est parue dans son intégralité, nous n’avons pas le droit à d’éventuels bonus ou de petites attentions supplémentaires. Ainsi, le travail artistique, moins coloré et vivant que dans d’autres parutions de Frissen agresse véritablement le lecteur. Imprécis et même parfois raté, le visuel montre de sérieuses faiblesses. Si cela pouvait être supportable dans un magazine, c’est beaucoup plus gênant dans un album. Un personnage blessé à un bras dans une page est blessé à l’autre dans une autre ou encore des problèmes de dimensions des protagonistes viennent gâcher notre plaisir.


El Gladiatore roule des mécaniques !
Sur le fond, l’histoire commence très bien sur fond d’enquête gothique et absurde. El Gladiatore, le jeune héros décide d’aller chercher des réponses dans un village en proie à des attaques de loup-garou. A ses côtés, Madame Belle incarne à la fois la belle en détresse et l’apprentie du héros. La première partie de l’album est sympathique et les remarques du lutteur masqué sont appréciables. Dans la seconde partie, l’ensemble retombe et la tentative de scène d’action et de poursuite fait l’effet d’un pétard mouillé. Tout devient lourd et même la chanson favorite du héros ne pourra pas nous faire changer d’avis.

El Gladiatore a largement la capacité de se débrouiller dans une aventure solo mais encore faudrait-il lui en donner les moyens. Loin de la qualité des autres séries de l’auteur, cet album laisse un goût d’inachevé dans la bouche.


ça coûte cher en fringues ces bêtises là !