7/10Lord Baltimore - Tome 1 - Quarantaine

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 07/11/2011
Notre verdict : 7/10 - Baltimore vivant et heureux de l'être ! (Fiche technique)

Tags : tome baltimore hellboy lord mignola comics mike

Mike Mignola présente son nouveau bébé : Lord Baltimore. Les fans d'Hellboy reconnaîtront le graphisme ou l'ambiance tout en saluant le tempérament de ce nouveau héros qui a tout du chevalier errant maudit. Un album sombre et intéressant qui revisite à la sauce Mignola la recette des vampires et de la peste.

Mike Mignola n’est pas le genre d’homme que l’on présente encore lorsque l’on parle des comics. En effet, sa carrière est riche et on lui doit sa participation sur des grands noms du genre comme Daredevil ou Batman. Mais l’homme est également connu pour son grand bébé rouge : Hellboy ! Avec ce personnage, il a pu peaufiner toutes ses envies et creuser des thèmes ésotériques variés. Afin de profiter de cette expérience, il a crée Lord Baltimore afin de se plonger davantage dans cet « expressionnisme allemand rencontrant Jack Kirby » dont il a le secret. Pour utiliser au maximum son talent, il s’entoure de deux hommes qu’il connaît bien pour avoir travailler avec eux sur Hellboy : Christopher Golden et Ben Steinbeck. Coup de folie ou coup de génie, nous allons justement essayer d’y voir plus clair dans cette production.


Une journée habituelle pour Baltimore !
Lord Baltimore est un ancien soldat britannique en quête de rédemption et de vengeance. En effet, alors qu’il agonisait dans les tranchées de la première guerre mondiale, il décide de ne pas se laisser manger par des vampires venus jouer les charognards. La blessure infligé à l’un deux déclenche alors une guerre avec les seigneurs de la nuit tout en mettant fin à la première guerre mondiale puisqu’en plus des buveurs de sang, une peste s’est répandue partout en Europe. Après la mort de sa femme aux mains des vampires, Baltimore part en croisade pour finir ce qu’il a commencé dans les tranchées : tuer le vampire qu’il a blessé et qui prétend être la clef de tout ça. Le thème de la première guerre mondiale, d’une Europe infestée de zombie, de pestiférés et de vampires est vraiment sympathique. Les relents de la grande peste noire du moyen âge flottent sur ce comics pour notre plus grand plaisir. On y retrouve même des sorcières ou des inquisiteurs qui semblent d’ailleurs promis à un rôle plus important.


Baltimore de rire ?
Du côté de son héros, Mignola nous concocte une nouvelle fois un personnage viril, mutilés et puissant. Baltimore, avec sa jambe de bois et ses armes diverses, sautent, tranchent et flingue comme personne. On se demande d’où il tire autant de forces surtout que l’on suppose qu’il est capable de sauter d’une église sans se briser la jambe ou de combattre toute la nuit sans avoir l’air plus fatigué que d’habitude. Néanmoins, on se laisse prendre au jeu et ce premier tome se dévore tant l’action et l’ambiance font mouche.

L’action d’ailleurs est mise en scène de façon spectaculaire mais il faut admettre qu’il faut être fan du design très Hellboy de l’ensemble. Que ce soit les couleurs, les décors ou encore les personnages, il est impossible d’ignorer l’influence du démon rouge sur l’œuvre de Mignola. Par conséquent, l’album saura facilement convaincre les amateurs de Mignola mais les autres seront peut-être plus circonspects. En effet, on reste dans le même type d’univers, avec les mêmes graphismes. Cependant, le héros arrive quand même à nous éblouir et des questions sont en suspends. On a hâte, par exemple, de connaître l’implication de l’inquisition ou de découvrir le rôle de certains protagonistes. De plus, les illustrations en fin d’album valent le détour et ne sont pas inintéressantes.


Il n'aime pas les lâches (et pleins d'autres choses) !