3/10Lobo/The Authority - le cahier spécial vacances de Noël

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 19/12/2011
Notre verdict : 3/10 - Pas un cadeau ! (Fiche technique)

Tags : lobo comics authority cahier vacances poste localisation

Noël approche et vous en avez marre de toutes les mièvreries de cette période ? Ce comics est pour vous dans ce cas mais attention, les âmes sensibles doivent passer leur chemin car la vulgarité et la violence ont droit de cité dans cet album. Ceci dit, il est peut-être même préférable de passer son chemin devant cet album qui accumule les séquences sanguinolentes dénuées d'intérêt.

Noël approche et vous en avez marre de toutes les mièvreries de cette période ? Ce comics est pour vous dans ce cas mais attention, les âmes sensibles doivent passer leur chemin car la vulgarité et la violence ont droit de cité dans cet album. En effet, quand on sait que les héros sont Lobo et The Authority, le ton est donné. Le premier est un personnage sans fois ni loi, croisement improbable d’Easy Rider et de Kiss tandis que les seconds sont le fameux groupe dont Warren Ellis est le papa. Ces derniers sont une sorte de JLA version trash dont Midnighter est l’exemple le plus frappant (dans tous les sens du terme). La rencontre de ces deux univers a lieu sous la plume de Giffen qui a déjà travaillé sur JLA ou Annihilation et sous les crayons de Grant qui, avec Judge Dredd, a déjà un avis sur la violence graphique. La rencontre des deux mondes est-elle pour autant bonne ?


La moustache assortie au maquillage !
Tout commence lorsque Jenny Quantum, l’enfant fétiche de the Authority, trouve un comics dans lequel Lobo trucide le père Noël, les elfes et torture les rennes dans un bain de sang sans nom. L’horreur de ce comics rend la petite fille très en colère et ses « parents » décident d’aller botter le derrière du motard de l’espace. Seulement voilà : Lobo a t-il vraiment fait ça ? Est-il un personnage de libre qui a pris vie suite aux pouvoirs de Jenny ? Ou bien rien de tout ça ? La barrière est floue pendant longtemps mais nos héros n’y pensent pas puisque tout est fait pour montrer de la violence. Au final, si certaines idées sont « amusantes » comme un lapin de Pâques tyrannique ou un Santa Klaus qui se bat au couteau, on nage dans le grand guignolesque et même les personnages principaux ne sont pas traités aussi désinvoltement d’habitude. Si quelques fous furieux peuvent adhérer à l’ensemble, nous ne retiendrons que la violence gratuite et la vulgarité.

Graphiquement, on ne peut pas dire qu’on y gagne au change. C’est très moyen et tout est fait pour verser dans l’exagération vulgaire. Croyez moi, je n’ai rien contre la violence dans un comics et le n’importe quoi, mais il ne faudrait pas confondre la classe et la coquetterie. Les explosions, les gerbes de sang ou les tétons farceurs finissent par lasser tant tout cela manque de cohérence sur le fond et la forme. Le format court de l’album finit même par devenir trop long tant l’intérêt peine à se montrer.

Si vous êtes fans de Lobo ou de The Authority, cet album ne vous apportera pas grand chose. Pour les autres, le résultat sera pire. En tout cas, ne laissez pas traîner ce comics près d’un enfant sous peine de le traumatiser à vie avec Noël.


Quand c'est non, c'est non !