8/10John Constantine Hellblazer - Dark Entries

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 28/12/2010
Notre verdict : 8/10 - Dark Secret Story (Fiche technique)

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John Constantine en héros de téléréalité ! C'est possible et cela est même bien ! En effet, notre détective du paranormal va mener une enquête entre flegme et nomination.

John Constantine est de retour et on ne peut pas dire qu'il soit spécifiquement content de l'être. En effet, lorsque l'on rencontre le détective du paranormal, on ne peut pas dire qu'il soit vraiment heureux de vous voir. Néanmoins, si vous lui donnez un peu d'argent et une demoiselle en détresse, vous pouvez compter sur lui. Ainsi, dans une aventure inédite et en noir et blanc, nous retrouvons Constantine.


"Ici la voix ! "
Sa mission est différente des autres, elle est presque inhabituelle (c'est pour dire). Ainsi notre héros va enquêter sur une maison hantée (jusque là tout va bien) mais au sein d'une émission de téléréalité (là, ça va moins bien). En effet, dans cette émission, 6 personnes jeunes et possédant une « forte personnalité » sont soumis à des épreuves pour découvrir le secret de la maison « hantée » pour les besoins de l'émission. Mais tout dérape lorsque le décor semble devenir véritablement hanté. A grand coup d'argent et d'argument choc (genre une belle femme), Constantine intègre le plateau télé. Il devra donc mener l'enquête et découvrir qui tire les ficelles et pourquoi. Sans rien révéler de plus (pour ne pas gâcher l'histoire), vous serez baladé de révélation en révélation dans un scénario qui a tout pour plaire. Les personnages ont tous un véritable caractère et Constantine est parfait en antihéros charismatique. Ainsi, entre deux recherches de clopes, il pose les bonnes questions et distille ses effets avec classe. Alors ensuite, c'est sur qu'à certains moments, les personnages auront l'air un peu extrêmes et caricaturaux mais cela s'inscrit bien dans le récit global.

Bonjour, John ! je suis Nikos !
Bonjour, John ! je suis Nikos !
Le véritable point de friction viendra sûrement du graphisme. Si le noir et blanc en tant que tel n'est pas un problème en soi, c'est le manque de précision de certaines cases qui posera problème. Ainsi, nous oscillerons entre des plans agréables et des cases plus « brouillonne ». Nous aurons donc certains jeux d'ombre superbes mais ils seront ternis par les cases suivantes où l'on aura peu de détails. C'est un peu dommage de ce point de vue là mais heureusement Constantine dans sa grande nonchalance parvient à sauver l'album. Il faut avouer qu'il se donne sans compter et que le récit est conséquent. Lorsque John intervient, il ne le fait pas pour 50 pages et il se barre. C'est sûrement grâce à ce volume de page que le scénario parvient à autant séduire. En effet, l'auteur a le temps de développer son intrigue et d'éclairer l'histoire de chaque protagoniste.

Ainsi, malgré un dessin quelque fois discutable, Constantine parvient à nous envoûter. L'histoire n'est pas à laisser aux mains d'une âme sensible mais elle est efficace. C'est pourquoi, le lecteur dévorera sans peine cet ouvrage imposant qui s'adapterait sans problème en film.