8/10Jack Palmer - Tome 12 - L'enquête Corse

/ Critique - écrit par CBL, le 11/02/2003
Notre verdict : 8/10 - Un album qui va faire un grand boum ! (Fiche technique)

Tags : palmer eur jack tome corse etat petillon

On se marre du début à la fin et c'est bien là le principal.

Jack Palmer est de retour ! Le plus mauvais des détectives de Paris débarque en Corse et recherche un certain Ange Leoni dans le petit village de Rossignoli sans savoir qu'Ange a tapé dans quasiment toutes les caisses des mouvements indépendantistes de Corse et qu'il est en fuite. Il va découvrir un pays aux moeurs étranges où les gendarmes ferment souvent les yeux devant les actions terroristes, où les mouvements indépendantistes ressemblent parfois plus à des mafias qui pratiquent le racket, où les menaces sur les témoins de procès sont aussi courantes que les explosions de bombe, bref... comme il le dit lui-même : « C'est une île compliquée pour un continental » ce à quoi répond un ami corse : « Pour un Corse aussi ».

Après s'être attaqué aux milieux du rock avec Le chanteur de Mexico et à la haute bourgeoisie avec Le pékinois, Pétillon envoie son héros fétiche chez les Corses pour une affaire relativement banale. Encore plus que dans les précédents albums, Palmer n'est qu'un prétexte à Pétillon pour se moquer gentiment des pratiques assez étranges des habitants de l'île de beauté : les réunions cagoulées, les vaches fictives, la quantité impressionnante de mouvements corses aux noms à peine imaginaires, les réglements de compte...

On en oublie presque ce pauvre Palmer toujours à côté de la plaque et on se délecte de cette gentille satire qui est finalement l'aboutissement de longues années de dessins humoristiques dans Le Canard Enchaîné (la Corse a toujours été une grande source d'inspiration pour Pétillon).
Certes on aurait aimé revoir le studio de Palmer et son improbable 4L. On aurait aimé aussi que le dessin soit plus travaillé comme dans les précédents albums mais il faut reconnaître que L'enquête corse est une grande réussite. On se marre du début à la fin et c'est bien là le principal.