7.5/10Interpol - Tome 1 - Bruxelles, l'affaire Patrice Hellers

/ Critique - écrit par plienard, le 08/10/2010
Notre verdict : 7.5/10 - Police sans frontière (Fiche technique)

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L'enlèvement de l'homme politique anti-flamand, José Van de Coo, est très préoccupant pour les autorités politiques qui veulent éviter un conflit entre wallon et flamand. Mais cet enlèvement ne serait-il pas tout simplement crapuleux ?

Patrice Hellers est l'ennemi public n°1 belge. Avec sa bande de malfaiteurs, ils ont attaqué un fourgon blindé sur le ring de Bruxelles.
Mais le butin est maigre car un mauvais dosage des explosifs a endommagé la plupart des billets. De plus, les dommages humains sont importants : deux morts. Quelques mois plus tard, la même équipe enlève un homme politique célèbre en Belgique, José Van De Coo, dit VDC. Le commissaire Dambre se retrouve alors sur les deux affaires qui l'emmènent jusqu'en France. Il coopère alors avec la police française par l'intermédiaire d'Interpol.

L'international police ou Interpol, est, comme son nom l'indique une organisation internationale dont le but est de promouvoir la coopération policière. Le nom français est l'OIPC (Organisation internationale de police criminelle) et à ses bureaux à Lyon.


Toutes ressemblances avec des faits existants ou ayant existés ne seraient pas totalement fortuites. En effet, l'album (et le concept de la série) s'appuie sur des événements connus. Ici l'enlèvement d'un homme politique controversé belge, dont le surnom provient des initiales de son nom, rappelle fortement l'enlèvement de VDB (Van Den Boeynants) en 1989 et dont une chanson est tirée, Qui (m'a enlevé ?). Alcante s'appuie donc sur des faits divers pour bien sûr en tirer une histoire originale. Elle lui permet de nous faire découvrir le fonctionnement d'Interpol, un peu succinctement car le récit donne beaucoup de place à l'équipe de braqueurs. Il nous les montre, notamment le chef  Patrice Hellers, sous deux facettes différentes et sans jugements (le truand et le père de famille).

Au dessin, Dupré nous propose un trait réaliste, qui manque parfois d'un peu d'originalité dans les visages, avec des expressions trop fixes. Mais l'ensemble est plus que correct, car on aimerait déjà arriver à ce niveau. Certains reconnaÏtront le nom du dessinateur de la série Kaamelott. Ils ne s'étonneront donc pas que le commissaire Dambre ressemblerait presque au roi Arthur, voire à Alexandre Astier.

En tout cas, ce premier album est un bon commencement pour une série. On s'amuse à reconnaître les faits divers réarrangés à la sauce Alcante. On appréciera, peut-être, à découvrir un peu plus le fonctionnement d'Interpol qui a été survolé ici. Attendons de voir la suite pour savoir s'il y a des personnages récurrents comme le commissaire Dambre ou si on a des personnages différents à chaque fois.