9.5/10Il faut flinguer Ramirez - Acte 1

/ Critique - écrit par Valentin Pick, le 08/08/2018
Notre verdict : 9.5/10 - Absolument parfait (Fiche technique)

Tags : ramirez petrimaux faut nicolas tome flinguer glenat

J’inspire, j’aspire, c’est réparé... un drame peut se jouer

L’histoire 
Ramirez, le meilleur employé de la Robotop.

 

 

Ramirez est un petit génie qui se pose en véritable modèle pour ses collègues. Ce magicien de la réparation d’aspirateurs brille d’une compétence admirée de presque tous dans l’entreprise qui l’emploie... au grand dam de son supérieur qui ne rate jamais une occasion de lui causer des ennuis. Mais Ramirez ne dira jamais un mot plus haut que l’autre, et pour cause : il est muet. Son visage orné d’une tache lie-de-vin le rend reconnaissable entre mille, pourtant cet homme paisible inspirant dès le premier instant la confiance ne serait autre qu’un tueur exceptionnel ne manquant jamais sa cible. Aspirateurs, braqueuses de banques, tueurs, mafieux, chauffeurs à la conduite douteuse... dans quel pétrin s’est donc mis notre ami Ramirez ?

Critique

Ce premier volume nous offre un récit haletant conjuguant les scènes d’actions et les (rares) temps «morts» ponctués d’humour. C’est bien simple, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas laissé entraîner avec une telle efficacité par une bande dessinée. L’ensemble de l’ouvrage est si bien maîtrisé durant les 144 pages qu’il est difficile de croire que ce soit là le premier album de l’auteur Nicolas Petrimaux. La beauté et l’efficacité de chacune des cases est sans nulle doute l’œuvre de ses années d’expérience dans le domaine du jeu vidéo ainsi que la postproduction et les effets spéciaux.

On retrouve dans la mise en scène et les couleurs l'esprit qui règne dans l'univers de Quentin Tarantino ou son confrère Robert Rodriguez. A chaque page on reste admiratif des cadrages et le détail qui donne vie (parfois mort mais c'est un détail) à l'ensemble des personnages. Aussi absurde que puisse paraître cette histoire qui fait office d'OVNI dans le paysage de la BD, on se laisse embarquer en suivant la douce folie de ce petit monde. On finit même par ralentir sa lecture à chaque page qui se tourne pour repousser l'échéance du " A suivre" qui marquera une bien longue attente avant la sortie du prochain titre.
Il arrive bien souvent que nous soyons hésitant à débuter une série dont on ignore le nombre de parutions à venir. Dans le cas de Il faut flinguer Ramirez on ne souhaite qu’un chose : que la série soit la plus longue possible.

J'ajoute qu'une fausse publicité contenant une jolie dose de second degré est également disponible ainsi qu'une bande annonce terriblement efficace. Cette série est menée d'une main de maître aussi bien en ce qui concerne le contenu que la forme de l'ouvrage, c'est un véritable livre objet qu'on se procure lorsqu'on prend la décision d'acheter ce petit chef-d'oeuvre. J'ose espérer qu'une bien longue carrière dans la sphère du neuvième art va s'ouvrir pour Nicolas Petrimaux.


Une série explosive !