7.5/10Horacio d'Alba - Tome 2 - Le Roi soldat

/ Critique - écrit par plienard, le 25/04/2013
Notre verdict : 7.5/10 - Honneur et trahisons (Fiche technique)

Tags : tome horacio alba glenat siner roi nicolas

Cela faisait presque deux ans que certains d’entre vous l’attendaient. Le tome 2 d’Horacio d’Alba  vient de paraître aux éditions 12Bis avec les mêmes auteurs, Jérôme Le Gris au scénario et Nicolas Siner au dessin. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que si l’attente a été longue, elle est grandement récompensée.


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Nous sommes en Italie, en pleine Renaissance. Le sénateur Rembrandt vient d’échapper à un attentat fomenté par le condottiere, le recteur de l’école de duelliste la démocrate car le sénateur voulait interdire les duels – ils sont en effet utilisés pour régler les conflits entre personnes qui font alors opposer les duellistes des deux écoles (démocrate et timocrate) –.  Horacio était son bras armé. Pendant ce temps, le cardinal rouge attend que des troubles éclatent dans la République pour justifier l’intervention de son armée. Il a pour cela demandé l’aide du roi de France qui a dépêché l’amiral Brissac et toute sa flotte.


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 On compare Nicolas Siner, le dessinateur, a des artistes comme Alex Alice (Le troisième testament, Siegfried) ou Mathieu Lauffray (Prophet, Long John Silver, Les chroniques de Légion). Et pour tout dire, il justifie cette réputation dans cet album. La ligne est claire et le trait noir et profond. De superbes pages, comme la 12bis ou l’affrontement final entre les timocrates et les démocrates montrent la valeur du dessinateur. Ses personnages ont tous des gueules et on regrettera simplement que les recteurs, Condottiere (pour la démocrate) et Silas (pour la timocrate), soient si ressemblant. Cette remarque peut être balayée au vue du découpage ambitieux et des textes permettant d’identifier clairement chaque situation et protagoniste.

Jérôme Le Gris voit donc son scénario dense entre de bonnes mains. Et si sa série a le nom du personnage d’Horacio d’Alba, il ne faut pas croire que cela ne tourne qu’autour de lui. Bien au contraire. Le récit est plus vaste. Et au milieu des complots et ententes politiques, les interrogations du soldat-duelliste vont le faire réfléchir sur ses actes.

Les deux auteurs signent un second album homogène et ceux qui douteraient encore du trait de Nicolas Siner vont pouvoir le comparer à celui de Mathieu Lauffray qui voit le quatrième album de Long John Silver sortir le lendemain de celui d’Horacio d’Alba. C’est un joli duel qui s’annonce, et pour tout dire les deux valent leur pesant de cacahuètes.