7/10L'Homme qui assassinait sa vie

/ Critique - écrit par plienard, le 04/10/2013
Notre verdict : 7/10 - À bout pourtant ! (Fiche technique)

Fidèle adaptation par Emmanuel Moynot du livre de Jean Vautrin.

François Frédéric Frey, dit FFF, vient de sortir de prison. Et pour tout dire, il a un peu la haine. Les gens qu’il a couverts en ont profité sur son dos. Il va donc être l’heure de régler quelques comptes et en même temps mettre un terme à sa vie. Et quand le titre de l’album vous annonce L’homme qui assassinait sa vie, il n’y est pas question de suicide mais bel et bien d’un homme qui va éliminer toutes les personnes qui ont partagé sa vie.


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Emmanuel Moynot adapte ici un roman de jean Vautrin, le roi du polar noir français. Une histoire de repris de justice qui n’attend plus rien de la vie et des gens. Mais le récit ne s’arrête pas là, et FFF va rencontrer sur sa route des gens tout aussi désœuvrés que lui. Gus Carape, détective prié et ex-flic, est un loser, un pauvre type à qui rien ne réussit. Doué d’une maladresse et d’une malchance chronique, il est sans le sou et doit plusieurs mois de loyer à sa propriétaire. Il va pourtant aider la vieille Maria, en souvenir de son amitié avec son père, pour retrouver son simplet de fils parti avec un car de touristes japonais.

À la lecture de ce livre, vous vous dites que certains n’ont vraiment pas de chance et que leur vie est horriblement difficile et que la société n’est pas loin d’être pourrie. Pourtant, malgré les horreurs, on réussit presque à avoir de l’empathie pour ces personnages borderline.

Emmanuel Moynot réussit une belle adaptation dans laquelle on retrouve la force et la noirceur des polars de Vautrin. La galerie de personnages est édifiante avec la famille de passeurs clandestins, la nymphomane, le  con de flic (pléonasme ?). Un bon moment de lecture après lequel il convient de passer un moment en famille ou entre amis pour retrouver du positif dans cette société.


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