The Haunt - Tome 2 - McFarlane et Kirkman frappent fort !
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 11/09/2011 (Tags : comics tome walking dead kirkman robert heros
Si vous mettez ensemble Todd McFarlane, Robert Kirkman et Greg Capullo dans une pièce, vous obtenez quoi ? The Haunt ! Un personnage dont l'univers fait le funambule entre démembrement et humour kitsch affirmé. Demoiselles courts vêtus en détresse ou avec des flingues, méchant musclé et amateur de fruits ou encore directrice d'espion aussi sexy que mortelle sont quelques-uns des personnages que vous rencontrerez dans cet album.
Le deuxième tome de Haunt est dans les bacs, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre est porté par les plus hautes instances. En effet, ses papas sont Todd McFarlane et Robert Kirkman. Le premier est l’homme qui a relancé Spider-man, notamment avec la saga sur Venom. Il est aussi l’un des membres fondateurs d’Image Comics et également le papa de Spawn, le super-héros des enfers dont la notoriété n’est plus à démontrer. Kirkman de son côté, est l’homme dont tout le monde parle depuis le succès de son bébé : The Walking Dead. Aux crayons de ce volume, un grand ami de McFarlane : Greg Capullo. Les deux hommes se connaissent de longue date et ils ont notamment travaillé ensemble sur Spawn. Devant cette avalanche de stars, The Haunt semble promis à un bel avenir.
Kurt (à droite) tient encore la chandelle ! Nous retrouvons Daniel Kilgore suite aux évènements du premier tome. Le héros malgré lui va être formé pour reprendre la place de son frère au sein de l’Agence. La nouvelle recrue devient donc plus fort et il apprend à mieux contrôler ses pouvoirs ainsi que la cohabitation avec son fantôme de frère. En effet, Kurt et Daniel sont liés et Haunt est l’association improbable de Daniel et du fantôme de Kurt. Nous suivons donc les trames communes avec l’Agence, celle de Daniel avec sa nouvelle copine et celle de Kurt à travers sa veuve et sa maîtresse. Néanmoins, ce n’est qu’une partie annexe de l’histoire puisque le gros de l’action va venir de Hurg et de Cobra. Hurg est le chef d’une organisation criminelle. Sa carrure et son intelligence le rendent redoutable et il a à sa solde le mercenaire appelé Cobra. Ce dernier veut se venger de Haunt suite à la blessure qui l’a défiguré.
La pauvre, elle a besoin d'aide ! Dans les faits, l’histoire est globalement traitée avec légèreté. Le duo Daniel/Kurt vagabonde comme ils veulent dans une Agence aux allures de lycée fantaisiste. On se demande comment tout ce monde protège les citoyens. Cobra passe son temps à être la risée des autres, et il serait presque touchant s’il n’avait pas autant de couteaux sur lui. Hurg tente de remonter le sérieux de la série mais son amour d’un régime alimentaire sain et son ménage à trois avec ses deux charmantes employées le rendent presque sympa. Ainsi, à l’instar d’un Tony Chiu, The Haunt joue la carte d’un humour décalé où le sérieux n’est qu’une apparence cachant une bonne humeur ravageuse. On passe donc un moment sympathique dans ce tome sans jamais tomber dans la caricature. Cela contraste avec Spawn et The Walking Dead où les personnages sont véritablement torturés. Ici, les auteurs se font plaisir même si la facilité peut leur être reprochée : plan de demoiselles subjectifs, ours en peluche ou encore les envolées de Haunt similaires à un certain homme araignée.
Graphiquement, Nous sommes en totale symbiose avec l’histoire. Précis, minutieux et violent, les personnages sont finement préparés à l’action. Dans le même temps, on a une série de scènes où ces mêmes personnages peuvent être aguicheurs (merci Mirage), maladroits ou amusant. Ainsi Hurg se révèle être le personnage le plus amusant. Il peut se battre avec force et l’instant d’après, il peut commander un bol de fraises timidement. Les scènes d’action tiennent leurs promesses et les fans de Spawn ne seront pas dépaysés.
Ainsi, ce second tome tient ses promesses et va même au-delà du premier tome en infusant davantage d’humour et en maîtrisant son rythme de meilleur façon. Le prochain album s’annonce encore plus fort suite aux conclusions de cet album et à l’introduction d’un nouvel ennemi. Le trio McFarlane/Kirkman/Capullo semble donc promis à un bel avenir. C’est une bonne nouvelle quand on voit l’apparent plaisir qu’ils ont à développer ce comics. Au vu, des séries de chacun, on comprend cet état d’esprit puisque The Haunt apparaît comme un bol d’air frais par rapport aux univers sérieux et sanglants dont ces auteurs sont les pères.
Aaaaaaaaaaaaaaaaah une taaaaaaaaaaaaaaaable !!!!!!!!!!!!!!!!!