7/10Happy girls

/ Critique - écrit par plienard, le 14/05/2010
Notre verdict : 7/10 - La quête du « sein » graal (Fiche technique)

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Quand le grand frère de Titeuf (vu qu'ils ont le même père, Zep !) tente de draguer, les situations comiques ne sont pas loin. Zep nous offre un condensé des situations que peut rencontrer un ado dans sa quête de l'autre.

Après Titeuf qui découvre le sexe (le guide du zizi sexuel), les adultes et le sexe (Happy sex), voici le sexe version ado. Et plus particulièrement, un adolescent, mal dans sa peau, timide, qui perd tous ses moyens devant le sexe opposé.


Zep tournerait-il en rond ? On pourrait penser que oui. Le thème du sexe, thème facile et vendeur fait encore l'objet d'un album de la part de l'auteur. Nous voici, ici, en présence d'un garçon maladroit au possible qui découvre les filles et leur beauté. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil.

Mais on peut aussi répondre non, car les albums, même s'ils traitent toujours le même thème universel, sont différents. Nous attaquons ici le moment difficile de la puberté chez un garçon. Un seul et unique sujet l'intéresse : les filles. Comment sortir avec, comment les embrasser, comment les aborder... Loin d'être autobiographique (c'est en tout cas ce qu'il veut faire croire), l'auteur nous propose une série de moments drôles (pour nous) que peut rencontrer un ado dans sa quête du graal féminin.


Le personnage en question, Robert, est un jeune ado, sorte de Titeuf (la comparaison est inévitable) grand format, brun, la moustache naissante et mal proportionnée (grands bras, grands pieds, gros nez...). Si bien que l'on comprend son complexe devant les belles nanas. Il n'en reste pas moins que malgré quelques échecs pathétiques, notre héros parvient parfois à ses fins, mais cela finit toujours mal.

Il est clair que Zep a énormément de talent. Son succès toujours plus important d'abord avec Titeuf, puis avec Happy Sex, le prouve. Mais à trop tirer sur la corde, à la fin elle se casse. Les fanatiques du petit écolier seront ravis de retrouver au détour d'une case, le porte-bonheur de l'auteur. Ils retrouveront aussi le talent humoristique, le graphisme très reconnaissable de l'auteur. Mais il manque un peu de magie, d'humanité à tous ces personnages. L'adolescence est un moment difficile qui ne se résume pas forcément à la recherche effrénée de l'autre. Il manque, à mon avis, quelques moments plus intimes, moins drôles, qui donneraient à l'album plus de profondeur et d'intérêt et auxquels on pourrait plus facilement s'identifier. Ce n'était peut-être pas l'ambition de l'auteur.

Happy Girls est donc un album drôle, dans la ligne directrice de Titeuf mais sans émotion particulière. Les fans seront ravis, les autres passeront néanmoins un bon moment. Il est cependant dommage que l'impression finale de cet album soit de prendre le fan et plus largement le fan de BD pour un porte-monnaie. En effet, cet album est une réédition de l'album paru en 1997, Les filles électriques.