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7.5/10Fantasmes - Tome 1

/ Critique - écrit par Maixent, le 18/08/2013
Notre verdict : 7.5/10 - Usual fantasmes (Fiche technique)

Tags : fantasmes tome loisirs sciences litterature mazzotti jeux

Les légendes urbaines en sexualité, cela existe aussi. Venez les découvrir dans cet album édité aux éditions Delcourt.

Il y a des légendes urbaines dans la sexualité. Ce sont les fantasmes les plus répandus, souvent surannés qui n’ont plus vraiment cours mais dont on garde une trace de la persistance. Il est bien rare en effet de se trouver face à une MILF en déshabillé quand on est payé pour tondre sa pelouse ou de se faire happer par une bande de filles en pleine pyjama party sans pyjama lorsqu’on est le livreur de pizza.


Fantasme de bureau
Stefano Mazzotti a choisi d’illustrer ces fantasmes admis tentant de leur insuffler une nouvelle profondeur mais aussi d’en proposer de nouveaux. Ainsi les thèmes varient au gré de l’humeur de l’auteur, tantôt futuristes, tantôt classiques mais toujours avec un certain soin dans la narration. On entre de plein pied dans ce recueil, accueilli par une infirmière d’un genre particulier, son rôle étant de vous débarrasser de cette peur inconditionnelle du dentiste en vous occupant l’esprit, soit en prodiguant de sa bouche experte une pipe d’anthologie pendant que le dentiste (à l’accent allemand, comme tous les bourreaux en BD) vous soigne cette vilaine carie. Le ton est donné, les autres histoires étant du même accabit, entre la caricature et l’amusement en seulement quelques pages, immergeant le lecteur dans un instant fantasmé.

Ces différentes historiettes nous entraînent dans des mondes très différents. Que ce soit un jeu du genre Pokémon avec une Tank Girl se servant de ses charmes pour piéger son adversaire puis le tuer. Ou encore le cauchemar de cet homme, bloqué dans un ascenseur avec deux superbes nymphomanes se jetant voracement sur son sexe et dont on découvre l’homosexualité à la dernière case. Ou ce dépucelage dans la grange, foin, robe à pois et sourires mutins avec un  narrateur n’étant pas ce qu’il prétend être.
Première fois
Des dizaines d’histoires, souvent réussies qui parviennent en quelques cases à donner un ton et dont la chute surprend toujours à la manière de
Giovanna Casotto ou de Giuseppe Manunta.

Le souci majeur vient du dessin. Il ressemble beaucoup à celui de Liberatore, ce qui fait sa force et sa faiblesse. Aussi bien dans la carnation que dans l’attitude générale des personnages, on retrouve la pâte du célèbre dessinateur de Ranxerox mais avec forcément moins de talent d’où cette ambivalence. Il est indéniable que le dessin est de qualité mais il manque quelque chose. Pour autant ce n’est pas un simple plagiat,  la maîtrise de la composition des cases et le talent certain de Mazotti permet à celui-ci de se démarquer.

L’ouvrage reste donc de qualité malgré de petits défauts mais réussit le pari de séduire et d’accompagner le lecteur jusqu’au bout, lui proposant sourire et excitation. On reste dans des paysages familiers, sans prendre trop de risque et dans lequel on se sent plutôt bien le temps de finir l’album d’une traite.