8/10L'Epervier - Tome 8 - Corsaire du Roy

/ Critique - écrit par plienard, le 12/12/2012
Notre verdict : 8/10 - Album à claques (Fiche technique)

Yann de Kermeur, dit l’épervier, est entre les mains de Mme de Séverac. Et ce n’est pas vraiment pour faire de tendres caresses. La comtesse veut les lettres que le roi a remis au corsaire et qui permettent d’agir au nom du souverain et d’obtenir des crédits illimités. Mais Yann n’est pas homme à se laisser séduire facilement, surtout après une séance de torture. Le départ de la méduse est donc retardé et le roi commence à s’inquiéter du bien-fondé de la mission qu’il a confiée à notre héros, car les nouvelles sont loin d’être bonnes au Canada.


Mais où est le roi ?
L’épervier
est une très bonne série, débutée auparavant aux éditons Dupuis (tomes 1 à 6), avant de rejoindre les éditions Soleil, dans la collection Quadrants, dans un format plus grand qui convient mieux aux superbes dessins de Patrice Pellerin.

L’auteur de bande dessinée est réputé pour la minutie de son travail ainsi que la véracité de chaque élément. S’il m’est assez difficile de certifier l’exactitude des décors et des faits relatés dans cet album – je ne suis qu’un simple fan de bande dessinée qui essaie de vous faire partager sa passion – on est prêt à le croire tant le travail sur les détails et les décors, que sur les vêtements sont prodigieux. Si dès la première page, à la première case, le travail sur le bateau de la méduse est époustouflant – Patrice Pellerin est réputé et reconnu pour l’exactitude de ses dessins de bateaux – jusque dans le moindre cordage, une deuxième claque vous attend à la page 2 où toutes les dorures et enluminures des salles du château de Versailles ainsi que sur les vêtements sont minutieusement représentées. À tel point que le roi ressort à peine de la case (page 4, case 2) tel un caméléon. Et c’est ainsi, tout le long de l’album où chaque pierre de chaque bâtiment semble avoir été scrupuleusement dessinée. Vous comprenez, dès lors, que le format agrandi de l’album donne encore plus de force au dessin.

Côté intrigue, le pauvre Kermeur est pressé de partir et de remplir sa mission au Canada. Mais les ennemis sont nombreux et puissants. Cela va donner lieu à une superbe représentation de bataille navale (ou presque). Eh oui, encore et toujours le dessin de Pellerin qui subjugue le lecteur.

Et si on n'en apprend pas beaucoup plus sur les intrigues, la situation de Yann va enfin se décanter en peu dans cet opus. Un bon album, donc, toujours aussi bien dessiné, où on a l'impression de faire du sur-place comme Yann.


DR.