7/10Les Enfants du crépuscule - Tome 1 - Peur sur la ville

/ Critique - écrit par iscarioth, le 03/05/2006
Notre verdict : 7/10 - Une trop douce terreur (Fiche technique)

Peur sur la ville est constitué de scènes d'action et surtout de passages discutés. Les dialogues sont nombreux et de qualité, même s'ils ne suffisent pas à surprendre les amateurs du genre. Ce premier album augure tout de même une bonne série.

Les enfants du crépuscule raconte l'histoire d'Alice et Polo, frère et soeur, venus en ville retrouver leur aîné Caleb. Nos deux jeunes campagnards découvrent l'univers urbain de Crôme, une ville agitée par de multiples maux : élections magouillées, agitations raciales, problèmes sociaux. Peur sur la ville donne dans l'allégorie : les politiques profitent des tensions entre deux ethnies : l'une majoritaire et humaine, l'autre minoritaire, parquée dans un quartier et monstrueuse. L'album rappelle à la fois les élans fascistes de notre passé et les dangers qui planent encore et toujours à l'heure actuelle. Le rapport à la réalité est fort sans être grossier.


Cependant, si le thème de la société haineuse et autoritaire est assez bien développé, il n'est pas assez cruellement mis en scène. Les problèmes abordés sont durs, mais la violence est inexistante. Parallèlement, le dessin manque parfois de détails et aucun des personnages n'impressionne par son charisme ou une quelconque terreur. Les couleurs sont orangées et les ambiances sont légères, peu crispantes. Certains personnages renvoient même aux caricatures de « méchants », que l'on croise souvent dans les dessins animés. Pour toutes ces raisons, on pense à une série jeunesse. Le sujet est difficile et dangereux, mais la mise en forme est assez juvénile.

Peur sur la ville est constitué de scènes d'action et surtout de passages discutés. Les dialogues sont nombreux et de qualité, même s'ils ne suffisent pas à surprendre les amateurs du genre. Ce premier album augure tout de même une bonne série. Laissons lui le temps de se développer et de se complexifier.