4.5/10Un duo d'enfer vous ouvre ses portes : Hécate et Belzébuth

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 06/02/2011
Notre verdict : 4.5/10 - Confessions intimes (Fiche technique)

Tags : dieu demon satanisme homme vous vie magie

Hécate + Belzébuth = amour ! Pourquoi pas mais fallait-il vraiment que ces deux-là deviennent aussi mielleux au passage ? Si l'idée de voir un démon et une sorcière faire les 400 coups est séduisante, cela est moins vrai lorsqu'il s'agit de savoir qui va faire la vaisselle entre les deux.

Chez Manolosanctis, point de tabou, tout peut se dire du moment qu’on le fait bien. C’est sur ce postulat que deux auteurs nous font des révélations fracassantes sur la vie privée d’une personnalité connue de tous : Belzébuth ! En effet, le démon fait parler de lui depuis la nuit de temps et tandis que les modes passent, il résiste à toutes les pressions pour le plus grand malheur de l’humanité. Néanmoins, le grand bouc a ses problèmes et ses angoisses. C’est pourquoi, un petit voyage dans son monde nous est proposé. A Krinein, on est curieux et les potins en tout genre nous intéressent. Nous nous lançons donc dans cette exploration humoristique de la vie privée de Belzébuth.


Cerbère Léonard, le chien des enfers !
Tout commence lorsqu’un jour, le démon a couché avec la fille de son chef. Satan l’envoie donc diriger les enfers et faire le plus dur du travail. Après quelques temps, il est surchargé de travail mais surtout d’ennui. Il a besoin d’une pause mais le droit du travail a du brûler quelque part. Lors d’une escapade (merci Pazuzu), il tombe sur Saint Georges ! Le pieu chevalier est vaillant mais il perd ses moyens devant les femmes. Moyennant son âme, il demande l’aide du démon pour draguer la belle sorcière Hécate. La donzelle est aussi séduisante que libérée et tout de suite, elle tombe amoureuse … de Belzébuth. Ainsi, elle part vivre aux enfers avec lui et Saint Georges et tout commence alors.


un smash d'enfer ?
La suite de l’album est donc une série de gags dans lesquelles nos trois protagonistes vont vivre des scènes de la vie quotidienne façon « un gars, une fille » aux enfers. Ce qui pouvait s’annoncer comme une avalanche d’humour noir devient malheureusement assez banal et les personnages pourraient alors être n’importe quel quidam. Belzébuth va être de moins en moins démoniaques et pourtant il ne l’était pas beaucoup. Hécate de son côté incarne de plus en plus une femme frivole et parfois niaise alors qu’elle semblait si maîtresse de son destin au début. Est-ce une conséquence de l’amour sur leur psyché ou bien un manque d’inspiration ?

Il est difficile de savoir mais le graphisme plutôt léger devient dès lors un défaut si le fond n’est plus à la hauteur de nos attentes. Ainsi, cet album qui partait plus bien, s’enlise dans une routine peu amusante avant d’offrir un final intéressant bien que prévisible. C’est donc un opus en demi-teinte qui propose un postulat intéressant mais inexploité. Il faut croire que la peur du courroux divin a pesé lourd lors de la réalisation de certaines planches.
Elle n'a pas tort après tout.