6.5/10La Douceur de l'enfer

/ Critique - écrit par plienard, le 09/08/2011
Notre verdict : 6.5/10 - La guerre oubliée (Fiche technique)

Billy promet à sa grand-mère mourante de se rendre en Corée pour commémorer la mort de son grand-père, soldat durant la guerre de Corée. Cela va être l’occasion pour Billy de faire un bilan introspectif et de découvrir des secrets. Le premier album d’Olivier Grenson en tant qu’auteur complet est plus que plaisant et appelle une suite.

À l’heure où vous lisez ces quelques lignes, je suis allongé sur la plage, sirotant un cocktail et en train de me faire appliquer langoureusement de la crème de bronzage par une superbe naïade, ou alors je suis réveillé par le verre de jus de fruit que ma fille vient  de renverser sur le nouveau polo Lacoste que je viens de me payer en solde. Tout ça pour vous expliquer qu’avant de partir en vacances, j’ai consciencieusement mis à jour mon stock de bandes dessinées à chroniquer. Et qu’en rangeant mon bureau, je retrouve cet album d’Olivier Grenson. Je m’installe alors dans mon fauteuil « de travail » et je m’évade jusqu’en Corée avec Billy Summer, le personnage principal de l’histoire.

Billy vient de perdre sa grand-mère qui venait d’apprendre que le corps de son mari, Théodore Summer, soldat pendant la guerre de Corée a été retrouvé. Orphelin, Billy promet à sa grand-mère qui l’a élevé, d’aller à Séoul assister à la commémoration en l’honneur des soldats américains.


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Olivier Grenson signe ici son premier album en tant qu’auteur complet. On le connaît déjà en tant que dessinateur sur les séries Niklos Koda (avec
Jean Dufaux, chez Le Lombard) ou encore La femme accident (avec Denis Lapière chez Dupuis). À la suite d’un voyage en Corée pour une exposition sur la bande dessinée belge, un carnet de croquis verra le jour, ce qui sera initiateur de ce projet.

Grenson mélange ici plusieurs intrigues. On suit essentiellement les pensées de Billy et quelques dialogues viennent agrémenter l’histoire. Si le début est un peu lent avec la mise en place des différents protagonistes et des différentes intrigues, la fin est plus intéressante et rehausse l’intérêt de l’album. On conviendra pourtant de devoir passer par ce début poussif. L’auteur mélange allègrement flash-back et rêves d’enfance sans nous perdre. Il parvient même à nous étonner par des révélations à la fin de l’album pour titiller notre envie de voir la suite.

Il reste un point noir, première case, page 44 où il semble que l’auteur s’emmêle les pinceaux sur la date. On s’étonne que le père de Billy se marie en 1996 et a un fils en 1980 ! Une erreur de frappe à n’en pas douter mais qui sème la discorde chez le lecteur qui se focalise dessus. Mais peut-être l’auteur pourra-t-il nous donner une explication. Nonobstant cette anomalie, l’ensemble est plaisant et il serait une erreur de s’arrêter dessus. Surtout que la fin est emballante.


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