5.5/10Diégo de la S.P.A. - Tome 2

/ Critique - écrit par iscarioth, le 05/01/2006
Notre verdict : 5.5/10 - Diégo : Libre dans sa tête ! (Fiche technique)

Tags : tome coyote eur diego fluide glacial kevin

On espérait mieux de Diégo de la S.P.A.. L'idée de base était alléchante et promettait des albums au contenu très acerbe. Au final, la série s'annonce sympathique, mais plus gentillette et moins critique qu'on l'aurait espéré.

Diégo est un chien ayant perdu de vue sa maîtresse, lors d'un passage prolongé à la douane américaine. Depuis, il patiente à la S.P.A. de Fleury-Méroupette et collectionne les nouveaux propriétaires. Il voit défiler un funambule, un fumeur de pétards amateur d'arts martiaux, un prêtre et une prostituée.

Le centre comique de l'album, c'est ce que nous renvoie Diégo le chien de nos congénères humains, tous plus imbéciles et caricaturaux les uns que les autres. Diégo est un chien un peu spécial : il parle. Et il décide de faire découvrir à ses nouveaux maîtres sa particularité bien humaine à des moments toujours bien choisis, qui renversent la situation. Avec une idée de base qui est celle faire voir le monde des humains par les yeux d'un chien itinérant, on pouvait espérer de grandes choses. Mais Coyote, l'auteur de la mythique série Litteul Kévin, ne déborde pas vraiment d'imagination sur le coup. Les gags ne sont pas novateurs, on espérait quelque chose de beaucoup plus corrosif. Malgré la bonne répartie de notre héros à quatre pattes, l'album se révèle assez fade. Le trait de Eric Cartier prend sa tournure humoristique et renvoie au travail de Hardy pour Pierre Tombal, avec une gestuelle fort accentuée et une anatomie démesurée (des mains immenses). Mais, à l'opposé de la série phare de Cauvin et Hardy, Diégo de la S.P.A. est assez épuré de détails. Les traits sont d'un noir épais mais sans hésitations (pas d'effets de hachure ni de griffonnage quelconque). La coloration, réalisée à l'ordinateur, est presque sans nuances : peu d'ombres et presque jamais de dégradés ou autres variations. Les tons utilisés sont unanimement chauds, avec des couleurs très flash.


On espérait mieux de Diégo de la S.P.A.. L'idée de base était alléchante et promettait des albums au contenu très acerbe. Au final, la série s'annonce sympathique, mais plus gentillette et moins critique qu'on l'aurait espéré.