6/10Le Dernier homme - Tome 1

/ Critique - écrit par plienard, le 18/04/2012
Notre verdict : 6/10 - Dom Juan de la carte de visite (Fiche technique)

Grégory Mardon continue son « extravagante comédie du quotidien » avec le troisième et dernier tome Le dernier homme. Après Les poils où un couple voit son quotidien bouleversé par le simple fait que l’homme se rase complètement, et après C’est comment qu’on freine ? où la vie et la mort vont s’inviter dans la vie de Cyril, ce troisième tome démarre toujours au même endroit, la fête costumée. On y retrouve des personnages des deux premiers opus, et on va suivre les tribulations de Jean-Pierre, qui désespère d’avoir un jour le courage d’aborder une femme dans la rue.
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Et si sa timidité maladive l’en empêche, il va utiliser un moyen détourné en déposant es mots doux dans les sacs des femmes. C’est le début d’un défilé de femmes pour le moins disparates.

Admirateur des deux premiers albums, je me faisais une joie de découvrir ce dernier livre. J’en suis au final un peu déçu. Il y a bien quelques accroches rigolotes comme celle de retrouver les personnages des deux autres albums (pas seulement à la fête costumée), ou la situation durant laquelle il plaque la première copine. À part cela, il est vrai qu’on comprend mal comment un être qui se dit si timide arrive à collectionner autant de jeunes femmes. C’est bien sûr l’occasion de curieuses et hallucinantes scènes comme celui du plaqueur se faisant plaquer. Finalement, on voit un dragueur qui se la joue timide et l’objectif de l’auteur semble donc passer à côté de son but.

On retrouve le plaisir de son dessin et qui s’exprime beaucoup par les sous-entendus, les regards, les visages aux expressions extrêmes. Mais moins concerné par le sujet, je n’ai pas retrouvé le plaisir des deux autres tomes. Il semble donc qu’il faille être timide et/ou collectionneur de femmes pour apprécier pleinement l’album. Si vous avez au minimum une de ses deux qualités, n’hésitez pas ! Et si vous avez les deux autres livres, il vous le faut aussi car il vous manquera une pierre à l’édifice. Et ce serait dommage.


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