5.5/10Le Dernier cathare - Tome 2 - Le sang des hérétiques

/ Critique - écrit par plienard, le 20/06/2011
Notre verdict : 5.5/10 - Ouvrez vos Escartilles ! (Fiche technique)

Escartille de Puivert tente d’échapper à Lansquenet qui agit lui-même aux ordres d’Aguilah de Quillan. Sur fond d’extermination des cathares par les armées chrétiennes, Arnaud Delalande et Éric Lambert signent un album plaisant mais trop lent dans le déroulement de l’histoire.

Béziers est à feu et à sang. Escartille de Puivert a été capturé par Lansquenet qui veut reprendre le second morceau du parchemin qui lui manque. Il le tiendra quelques secondes dans ses mains avant que la providence ne vienne libérer le saltimbanque.
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Recouvrant ses esprits, Lansquenet se retrouve face à face avec l’évêque Aguilah de Quillan qui veut brûler tous les hérétiques.

Deuxième tome de la série Le dernier des cathares, il serait bon pour ceux qui découvrent la série d’avoir lu le tome 1. Non pas que l’intrigue soit extrêmement compliquée – un fils récupère de son père la carte du trésor des templiers et un vilain veut la lui reprendre – mais bien pour avoir, d’emblée, tous les éléments nécessaires à une meilleure compréhension. Car il faut bien tout l’album au lecteur pour remettre les pièces du puzzle dans l’ordre. Et pour mal faire, la majorité du livre nous raconte les complots, les intrigues politiques et l’extermination des cathares – comme pour en justifier le titre – afin de bien implanter le personnage d’Escartille dans le contexte historique. Ce trop plein d’information fait passer l’aventure de notre héros au second plan, et devient même anecdotique.
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Le lien entre chaque étape ou événements se fait aussi de façon brutale, si bien qu’une impression de succession de scènes surnage, ce qui donne un rythme assez lent à l’album.

Pourtant le lecteur n’arrive pas à se détacher de l’album. Le mérite en revient au dessin réaliste d’Éric Lambert. Son trait précis, convenant parfaitement au dessin historique, donne de l’authenticité au récit. Les interrogations du personnage sont aussi explicitement rendues. Il va devoir choisir entre ne pas prendre part au conflit ou, au contraire, s’engager. Cette notion n’est cependant pas assez approfondie alors qu’elle aurait pu donner plus de raison à la lenteur générale.

Sans réellement agir comme un somnifère, la quête d’Escartille est traitée succinctement. Le dessin rattrape le tout de façon assez éclatante. Et malgré le fait que ce ne soit qu’un deuxième tome, il apparaît comme un album de transition. Espérons que cela soit vrai pour avancer dans l’intrigue dans le tome suivant. C’est ce que laisse augurer la dernière page.


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