6.5/10Les Démons d'Alexia - Tome 1 - L'héritage

/ Critique - écrit par Guillaume, le 14/09/2004
Notre verdict : 6.5/10 - Sort ! Celeri ! (Fiche technique)

On retiendra les Démons d'Alexia comme une BD rapide à lire, énergique, apportant un peu de modernité à la sorcellerie, et surtout, agréable et plaisante à lire.

Le titre laisse songeur :"Les Démons d'Alexia"... Encore une histoire de sorcellerie avec une héroïne sans doute bien foutue mais détentrice de pouvoirs occultes embarrassants...
Et bien, on n'est pas si loin !

En effet, Alexia est une jeune femme sportive et dynamique qui a découvert ses pouvoirs d'exorciste dès sa prime jeunesse. Son grand talent occulte entraîne son embauche au C.R.P.S, le centre de recherche des phénomènes surnaturels, un institut qui aurait sa place dans X-Files.
Alexia, dans ce tome, sera, d'une part, fort affairée à démêler une histoire de squelette en vitrine qui régénère sa chair, et d'autre part bien occupée à s'intégrer à sa nouvelle "famille occulte". Entre un nécromancien et un médium qui vit en ermite dans une cave, il faut jouer des coudes pour se faire respecter !

Le thème de la sorcière luttant contre les forces occultes est souvent peu malléable, imposant des contraintes scénaristiques fortes. Mais dans les Démons d'Alexia, Dugomier parvient à s'affranchir des règles en donnant des alternatives à l'occulte. Ainsi, même si le C.R.P.S. rayonne de magie, on y trouve Bérénice, une secrétaire non magicienne qui apporte un rayon de joie et d'insouciance, tout comme Gabriel, l'hôtelier du bar voisin. Mais le plus évident c'est le peu de place consacré réellement à combattre le mal : Alexia cherche avant tous ses marques, se confrontant aux personnalités avec lesquelles elle devra travailler.
Bien sûr, on peut supposer, sans doute avec raison, que ces conditions sont celles d'un premier tome. C'est à dire d'un volume d'exposition, de présentation. Peut-être que les albums à venir seront davantage orientés actions.

De l'action, il y en a. Alexia est sportive et ça se ressent. Elle court, crie, s'agite, frappe... quand c'est nécessaire. Le reste du temps elle parle, s'informe. Le tout est assez bien rythmé : calme avant la tempête. Péripéties soudaines. Grand final flamboyant, mais court.
Cette énergie montante tout au long de l'album permet une immersion progressive du lecteur, et cela sans compter une histoire de meurtres qui se déroule en parallèle.

Point de vue graphisme, le trait est assez épais, parfois même si lourd qu'il semble un peu grossier. Cela à un petit charme sympathique et énergique. Allié à une couleur qui évoque très bien les ambiances, ils forment un duo gagnant qu'il faudra surveiller dans le prochain tome.

Au final, on retiendra les Démons d'Alexia comme une BD rapide à lire, énergique, apportant un peu de modernité à la sorcellerie, et surtout, agréable et plaisante à lire.
Ce n'est pas l'album du siècle, ni même de l'année, mais on se laisse tenter.