Delcourt - La survie à l'état sauvage en compagnie de Rick, Solo et les autres !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 08/05/2019

Tags : jean avis vie guerre francois monde histoire

Survivre n'est jamais une affaire facile. De plus, à chaque biotope, nous avons des règles différentes. Etudions quatre d'en elles !

Solo : chemins tracés 01. Fortuna – 7/10

 


© Delcourt 2019.

 

Oscar Martin continue de développer l’univers de Solo et ce coup-ci, il le fait avec Iglesias et un nouveau personnage : Fortuna ! Donc nous n’aurons pas Solo ou son fils adoptif Legatus. Mais nous sommes toujours dans le monde post-apo où il faut défendre sa couane chèrement pour ne pas finir en casse-croute.

Fortuna est une chatte anthropomorphique dont la famille est spécialisée dans la collecte d’informations topographiques en tout genre. Lorsque ses parents meurent (atrocement), elle doit utiliser les livres et sa mémoire pour retrouver son grand-père. Une quête qui va lui prendre quelques années. L’occasion de voir d’autres aspects du monde Solo. Fortuna n’est pas une adepte de la violence et elle apporte une dose d’intelligence dans ce monde sauvage et brutal. Elle est aussi la première héroïne de l’univers Solo et vu le destin de ces prédécesseurs, nous allons croiser les doigts pendant tout le tome.

C’est bien la force de cet album, un récit prenant où la barbarie et la violence viennent se heurter à une quête de connaissance. Visuellement, nous sommes toujours dans l’univers graphique de la saga. Le petit truc qui est dommage vient du manque de lien avec les autres tomes. Cela dit, le récit reste plaisant.

 

Walking Dead 31. Pourri jusqu'à l'os – 8/10

 


© Delcourt 2019.

 

Faire une longue intro sur Kirkman, Adlard et Walking Dead, ce n’est pas tellement rigolo. Je vais donc directement vous parler de cet album et ce qu’il apporte. Nous avons laissé Rick dire qu’il ne voulait pas vivre que la Gouverneure. Est-ce la guerre ?

Dans cet album, non ! Dans le suivant, peut-être mais d’ici là, vous avez le temps de découvrir l’organisation de Rick et de ses communautés. Vous avez le temps de voir son fils vivre des trucs de djeuns et vous avez le temps de voir gronder la colère dans la nouvelle ville découverte par nos héros. Le constat est sans appel : ça ressemble beaucoup à l’ancien monde et si la perspective de manger des donuts et de voir du foot US est plaisante, le système inégalitaire fait de la ville une cocotte-minute.

Un album qui pose les bases pour la suite avec des nouveaux personnages comme Princesse que l’on continue de découvrir. Visuellement, la série est toujours de qualité. Cet album réserve aussi une petite surprise : la disparition d’un personnage important. Ce coup-ci, je l’ai senti venir à des kilomètres car il était énervé à chaque page et qu’il cherchait clairement la merde. Cela dit la magie opère et je suis curieux de voir la suite.

 

Extremity – 6/10

 


© Delcourt 2019.

 

Quand je lis que cet album est un mixte entre les studios Ghibli et Mad Max, je suis dubitatif. Surtout que je ne connaissais pas Warren Johnson. Pourtant, l’un de ces comics précédents, Space Mullet, a un nom qui me fait marrer (je sais c’est un peu tiré par les cheveux).

Bon qu’avons-nous dans Extremity ? Nous avons Théa et ce qui reste de sa famille et de son clan qui tente de se venger dans un monde barbare mêlant post-apo, magie et steampunk. Bref, un beau bazar surtout que Théa a du mal à se réaliser comme dessinatrice depuis la perte de sa main. Un melting pot d’influence qui prend et qui donne envie de lire la suite.

Cependant, l’histoire ne mène pas vraiment quelque part et c’est un peu une errance destructrice ou une quête de soi qui laisse un sentiment confus et inachevé. Le genre d’histoire où il faudrait peut-être un second tome pour mieux comprendre ou encore le genre de comics que l’on ne lit qu’une seule fois.

 

Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été des junkies -7/10

 


© Delcourt 2019.

 

Vous aimez l’univers de Criminal et Brubaker ? Parfait, vous êtes à la bonne adresse. Dans ce spin-off, nous allons découvrir une histoire qui a un lien avec le reste de Criminal mais dans une ambiance plus relax.

En effet, ici, c’est junkieland ! Ellie est en cure de désintox et elle semble fasciné par la drogue. Elle est incollable sur le sujet et être en désintox est une plaie pour elle. Elle doit faire avec mais heureusement, elle peut se laisser aller à draguer, chourrer des clopes et autres. L’ambiance est tout le charme de ce tome. Si vous écoutez en même temps que votre lecture, les morceaux que mentionnent Ellie, vous allez être dans le trip !

Le ton un peu pastel de l’album est parfait également pour donner le LA et être dans cette ambiance éthérée. Un album sympathique qui se laisse savourer entre deux morceaux de Billie Holliday.