Deadpool - Qui peut soigner le soldat Wilson ? Cure d'humour pour le mercenaire
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 28/02/2011 (Tags : deadpool pour marvel acteur comics wilson scene
Deadpool doit témoigner devant des sénateurs américains et il leur réserve un one man show du tonnerre. Toujours partant pour une blague, nous sommes presque submergés par autant de verve. Nous regrettons cependant que durant cette intervention, Wilson ait oublié de creuser un peu plus le fond de son spectacle.
Deadpool n’est pas le genre de nom qui parle directement au commun des mortels. En effet, avec Spider-man, on comprend qu’il y a un rapport aux araignées et avec Dr. Strange, nous sommes dans un rapport au surnaturel. Pour Deadpool, les choses sont différentes. Est-ce un nettoyeur de piscine ? Un mort-vivant ? L’intéressé vous répondrait sûrement les deux, son inverse et une quantité de choses différentes. Wade Wilson ou Deadpool, est un personnage qui est apparu chez tous les super-héros pour à chaque fois faire tout et n’importe quoi. Par le passé, il a même eu sa propre série et récemment, il est apparu dans le film X-Men Origins : Wolverine. Les spéculations sur un film rien que pour lui sont toujours dans la besace des producteurs.
Action ! Dans l’album qui nous intéresse, nous retrouvons Deadpool en habit d’apparat près à témoigner devant des sénateurs Américain. Il doit expliquer ses derniers agissements au Mexique où il a massacré un bon paquet d’innocent. Comme le plus bavard des mercenaires ne peut pas raconter des aventures en quelques lignes, il va en profiter pour nous raconter ses origines (l’une de ses versions à l’instar du Joker dans The Dark Knight). Nous serons au passage les témoins des enquêtes faites par d’autres personnages qui eux-mêmes possèdent une version des origines du héros. Une fois de plus, nous serons baladés d’une version à l’autre sans jamais vraiment savoir si le héros est fou ou bien s’il réalise des exploits sur fond de pitrerie. Nous sommes donc dans un registre différent de sa série dans laquelle il déconnait sans trop flouter les réalités. Ici, nous jonglons entre les versions, les blagues et les références. Plus que jamais le fameux quatrième mur est brisé pour nous prendre à contre-pied. Tantôt conscient d’une présence, tantôt narrateur omnipotent, Deadpool nous prend à partie, nous explique, tente même de nous convaincre afin de balayer ses propres théories la page suivante. Cette histoire pourrait très bien être une fantaisie pure ou bien la véritable histoire d’un Deadpool parallèle mais au final, peu importe, nous avons été tellement emporté dans le flot d’action et d’humour que cela passe au second plan.
Réaction !Le merc with a mouth en profite pour impliquer quelques têtes connues. Domino sera la belle en détresse de l’épisode tandis que Bullseye et Silver Sable complèteront l’équipe en tant que tireur fou et bimbo destructrice. On suit donc les péripéties de cette fine équipe à travers des flashbacks rocambolesques où Deadpool parle sans arrêt et où l’action est toujours plus exagérée. L’ensemble du comics est dans l’esprit du Deadpool présenté : un peu cartoon et toujours dans l’exagération. Ainsi, les visages sont hyper expressifs tandis que les têtes volent et que le sang coule à flot. Les couleurs oscillent autour de teintes qui suivent les environnements proposés. On ressent presque la moiteur de la jungle et la chaleur du Mexique.
Quand Michael rencontre Neo ! Un tome fort distrayant donc mais qui aurait pu gagner en profondeur. En effet, les blagues s’enchaînent et les références se suivent sans se ressembler. On passe de Matrix à Michael Jackson sans sourciller mais tout cela ne fait pas tellement avancer les choses. Deadpool se défoule mais au-delà de cet aspect jubilatoire, on regrettera donc l’aspect un peu too much du graphisme ou le peu d’implication du héros dans une histoire digne de ce nom. Deadpool est certes un marrant qui a conscience d’appartenir à un comics mais c’est aussi un héros capable de tenir le haut du pavé.