5/10Dead letters - Tome 1 - Mission existentielle

/ Critique - écrit par Maixent, le 13/12/2015
Notre verdict : 5/10 - Die hard au purgatoire (Fiche technique)

Tags : comics eur glenat sebela christopher dead letters

Un album rapide mais pas toujours efficace

Sam se réveille dans un hôtel miteux et tout ce qu’il sait c’est qu’il ne sait rien. Un début somme toute assez classique que l’on a vu de nombreuses fois dans des films ou des bandes dessinées mais qui part très vite dans une autre direction à laquelle on ne s’attend pas vraiment.


Crève! Je veux que tu crèves!

Un coup de fil anonyme et une voix qui le prévient : « Ils arrivent Sam. Tu ferais mieux de te barrer ». On se retrouve dans une course poursuite endiablée. De la tôle froissée. Des malfrats caricaturaux. Deux clans rivaux. L’un inspiré du Chicago d’Al Capone, l’autre issu des Triades. Jusque-là on arrive à suivre asse facilement, pris dans un mouvement survolté façon Hyper Tension. Là où ça dérape c’est lorsque l’un des sbires du clan Capone se prend un tir de fusil lui arrachant la moitié du crâne et qu’il ne meurt pas...

Le lecteur découvrira  en même temps que le héros que nous ne sommes plus dans le monde réel mais dans une sorte de purgatoire dont ni Dieu ni le Diable ne se préoccupent vraiment. Un purgatoire gangrené par la corruption dans lequel Sam va devoir remettre de l’ordre à grands coups de pieds dans la gueule. Pris entre les deux feux des bandes rivales, il va mettre à profit tout son passé de bandit surentrainé et mettre la main sur les seules armes de ce monde capables soit de détruire les âmes, soit de tuer réellement.

Le dessin est très nerveux. Souvent trop. Les case s’entrecroisent, adoptant des
Guerre des gangs

 

formes étranges tout en aspérités, ce qui ne facilite pas la lecture, même si cela participe de la narration survitaminée et du chaos dans lequel se débat le héros. C’est parfois un peu trop confus et cela manque de détails. Comme si le dessinateur avait été emporté par l’histoire et dessinait à 200 à l’heure sans prendre le temps de revenir sur certaines choses. C’est souvent trop nerveux et esquissé, ce qui confère à l’ensemble un style efficace mais brouillon. On peine parfois à reconnaitre les personnages, ayant des visages tuméfiés sans s’être pris un seul coup et criblés de coups de crayons.

L’histoire en soi n’est pas inintéressante et surprend le lecteur, balloté dans plusieurs directions. On est plongé dans un univers entre Dark City, avec un héros amnésique et une réalité  qui ne colle pas et le film d’action de base soit gros flingues, courses poursuites, manipulations et affrontements.  

Si ce n’est le dessin qui rend l’album encore plus bordélique qu’il n’est, Dead Letters est un ouvrage sympathique, qui ne révolutionne pas grand-chose mais promet une lecture agréable et à au moins le mérite de surprendre.