2/10Danger Girl - revolver

/ Critique - écrit par Maixent, le 15/05/2013
Notre verdict : 2/10 - Attention danger (Fiche technique)

Tags : danger girl comics andy campbell hartnell tome

Danger girl sur le papier, ça donne vraiment envie. Trois jolies filles, de l’action façon film des années 80 – 90 tels que Indiana Jones ou James bond, un peu de sentiments mais pas trop tout de même, bref, le cocktail idéal pour un bon divertissement mais au final ce n’est pas aussi bien réussi que ça.



Les Danger girl crèvent le vitrail

Il arrive souvent que tous les ingrédients soient réunis pour créer quelque chose de culte, comme Lara Croft, qui est assez proche dans l’idée des Danger Girl, mais qu’il y ait comme une cassure à un moment, sans doute due à la certitude que l’on tient la bonne recette et où l’on ne fait plus trop attention à ce que l’on fait, sûr que ça va marcher. Ainsi, les adaptations ciné de Lara Croft ou de Drôles de Dames, sans être des échecs ont perdu leur âme à un moment donné situées entre la bonne idée et la mise en pratique.  Il en est de même pour les Danger Girl qui ont tout pour réussir mais finalement laissent assez indifférent.

Outre les très belles illustrations intérieures de J. Scott Campbell, dessinateur original de la série, le dessin en général a du mal à trouver son public. On oscille entre une séduction putassière à base de  t-shirts
Version J. Scott Campbell
mouillés et de poses lascives et un niveau graphique rappelant la Kim Possible de Disney. Entre les deux, on ne peut que penser que le lectorat est extrêmement ciblé, les garçons entre 12 et 14 ans, sortant à peine de l’enfance mais se doutant toute de même que les gros seins sont un facteur érotique indéniable. Les personnages ont tous le même visage, le même nez étrangement dessiné avec des traits de crayon en trop, seule change la couleur des yeux et des cheveux mais on dira que c’est le style du dessinateur pour ne pas l’enfoncer inutilement. Ces défauts sont compensés en partie par la composition maîtrisée des pages, les cases participant à l’action et conférant à l’ensemble une dynamique réussie qui entraîne le lecteur même si l’on tombe souvent dans la surenchère et la surexposition graphique qui donne mal à la tête.

Le scénario ? Est-ce vraiment très important ? On ouvre l’album sur un
Un méchant très très méchant
jacuzzi, ensuite il y a un cheval qui passe à travers un vitrail, poursuivi par des motards, une grosse explosion et la poursuite  continue façon La Dernière Croisade vu que nous sommes à Venise et fatalement les poursuites se font en Riva. Ah oui, et pour finir, on rajoute un hydravion parce qu’il n’y avait pas la place pour un zeppelin. Ensuite on se retrouve dans Tintin et le Temple du Soleil mâtiné de Sydney Fox l’aventurière qui tombait toujours sur un ex-fiancé avec qui elle avait vécu des aventures palpitantes mais en fait il préférait l’appât du gain à ses appâts à elle. Bref, là c’est à peu près pareil. Et on n’oublie surtout pas le méchant, très difficile à reconnaître avec sa petite moustache fine, son sourire carnassier, son bandeau sur l’œil.

Bref, Danger Girl est une grosse déception et une escroquerie. L’album promettait glamour, action et de se replonger dans des fictions approuvées mais au final l’album est plat et facile et n’apporte absolument rien. Dommage.