Cosa Nostra - Tome 2 - La mano nera
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 25/05/2010 (Tags : tome clarke lombard melusine nostra humour cosa
Don Calimerone est le parrain. Abruto est son homme de main et de confiance. Ils vont nous en apprendre un peu plus sur leur vie, leur enfance mais aussi sur leurs problèmes de tous les jours et principalement avec le juge Falcone. La vie d'un mafieux est comme celle de tout un chacun, avec le respect en plus...
Clarke est de retour avec une suite à Cosa Nostra qui nous racontait les méfaits de la mafia sicilienne avec humour. Initialement chez Fluide Glacial, l'auteur nous
propose de (re)découvrir la série aux éditions du Lombard avec une réédition du premier tome, Sicilia Bella, et en plus un second tome tout nouveau, tout beau. Car, la qualité est toujours là.
Clarke a décidé de tout nous faire connaître de la mafia, où plutôt de nous ouvrir les yeux. Car on a droit à tous les clichés connus et reconnus : le mafieux avec son étui à violon, le côté protecteur de la mafia, la mafia de père en fils, les morts lestés de béton dans le lac... Mais est-ce réellement des clichés ? il semblerait que non car l'auteur se documente énormément. Alors, c'est vrai que le parallèle avec le Parrain de Coppola est inévitable, surtout que comme l'indique l'auteur, « la version décrite dans Le parrain permet de jouer sur l'image d'Épinal ». Le but est de nous faire rire sur des choses réelles et totalement immorales (le meurtre, le chantage, l'escroquerie...) et de les dénoncer par la même occasion. Car notre parrain, affublé du nom de don Calimerone, est aussi secondé par un abruti de première, pardon Abruto c'est son nom !
Abruto, le singulier d'abruti!Bref les situations burlesques sont légions mais sont toujours très proches de la réalité. Cette volonté de rester dans la réalité est notamment marquée par la présence du célèbre juge Giovanni Falcone (pas les avions !) qui s'est attaqué à l'organisation de la main noire.
On pourra aussi se réjouir en espérant une suite à ces aventures car Clarke prend soin de poser ses personnages, de nous décrire les liens entre chacun : entre don Calimérone et Abruto qui datent de l'école, la photo de classe du parrain, etc. Le procédé nous laisse à penser que l'auteur est décidé à pérenniser ses personnages pour notre plus grand bonheur. Il a d'ailleurs accepté de rééditer le tome 1 « à condition de pouvoir en rajouter ». Ce n'est certainement pas pour s'arrêter au tome 2 !