Confessions d’un canard sex toy : l'interview de Mickaël Roux

/ Interview - écrit par Guillom, le 09/02/2013

Ecoutez, braves gens, la cruelle et terrible histoire du canard sex toy, qui fut l’incarnation du mâle, et que ceci serve d’exemple à toutes celles que le plaisir féminin écarte du droit chemin. Les pérégrinations du canard vibrant dans des contrées torrides sont couchées sur le papier avec humour. Mickaël Roux, scénariste, nous explique comment un vibromasseur peut entrer dans une BD.

Pourquoi les Confessions d’un canard sex toy ?

A la base, c’est un délire, pour se marrer en roman photo avec un canard de bain et une vache de gamin. L’idée, c’était de faire des gags : chaque matin je me levais, j’écrivais un truc et du coup avec les écrits de Milly, on faisait dialoguer nos deux personnages. On l’a montré à des copains pour s’amuser et ils nous ont dit que le concept était sympa. Mais ça ne pourrait jamais passer en roman photo à cause du droit à l’image sur les objets. Et du coup après, je suis allé chercher Arnaud Poitevin pour lui demander si ça le branchait de mettre nos histoires en image et voilà ! Après on a présenté le travail aux éditeurs et c’est parti comme ça.

Comment se passe l’écriture ?

Les scénarios sont écrits directement en storyboard, c’est-à-dire dessinés. Puis je les donne à Arnaud et, en règle générale, lui passe directement par le dessin et les couleurs et en création photoshop.

Et le rôle de Milly Chantilly dans tout ça ?

Milly Chantilly est scénariste. Si elle est mise en avant sur la première de couverture, c’est pour donner un petit goût sucré. Nos noms sont à l’intérieur, on assume cet album, on l’aime beaucoup mais c’est vrai que mettre en façade d’un tel bouquin les noms de deux moustachus, c’est moins rigolo qu’un petit nom comme Milly Chantilly.


Découvrez les états d'âme d'un canard trop souvent planqué dans un tiroir

Une suite ?

Moi je suis en train d’écrire le tome 2 qui est différent car l’idée, ce n’est pas de refaire la même chose. Donc du coup on est toujours sur une formule gag parce que l’idée est de continuer à faire de l’humour. La nouveauté, c’est l’arrivée d’un nouveau personnage dans l’histoire pour ouvrir de nouvelles thématiques. Donc on va intégrer l’Homme, qui est jaloux du Canard et qui cherche à comprendre pourquoi le Canard donne plus de plaisir que lui. Ça a bien avancé, on doit en être pour l’instant à dix pages, en espérant que le premier tome  fonctionne. On a pas mal de retour sur Internet qui sont plutôt positifs donc c’est à voir avec les éditeurs. C’est vrai que ça fait un peu tôt, il faut encore attendre pour savoir si cet album rencontre son public.

Ciblez-vous un public particulier ?

On a fait nos premières dédicaces hier à Angoulême, en tout cas en ce qui me concerne. Le public est mixte, on a beaucoup de filles mais on a aussi des hommes qui viennent acheter, pas pour eux, mais pour les copines ou de très bonnes copines. Ça me fait toujours marrer, on n’a  pas ciblé de public particulier, c’est de l’humour qui peut plaire aussi bien aux filles qu’aux garçons. On n’était pas dans l’idée de faire un projet sérieux. C’était un peu rock’n roll. C’est ce qui est bien dans la BD : des fois on n’a pas besoin de réfléchir et on fait, c’est tout.