4/10Climax - Tome 2 - Vostok

/ Critique - écrit par riffhifi, le 18/09/2008
Notre verdict : 4/10 - Climax la menace (Fiche technique)

Tags : tome corbeyran climax jeunesse prix braquelaire eric

Le premier tome de Climax n'était pas bien folichon. Dans le deuxième, l'impression se confirme : le froid, ça engourdit. Arrivés au tome 4, on sera devenu de gros blocs de glace.

Il y a quelques mois sortait Le désert blanc, le premier tome de Climax, la série dérivée de l'interminable saga Imago Mundi. On y retrouvait Leia la blonde, partie en Antarctique pour une mission en solo. La fin nous la montrait réchappant à un accident (SABOTAGE !), et recueillie par son ami Loïc Mellionnec que l'on croyait en train de bouder. Rien de plus logique que de voir ce deuxième tome revenir sur les évènements qui ont amené Loïc à se trouver au bon endroit au bon moment. De là à dire qu'on se passionne pour l'énoncé de ces évènements...

Obligé de se soumettre aux interrogatoires d'une commission qui tente de faire fermer l'agence Imago Mundi en arguant de la dangerosité de ses travaux, Loïc s'énerve et claque la porte. Il accepte alors de travailler pour les Russes avec sa vieille amie Alieska (vieille parce qu'il la connaît depuis longtemps, mais en vrai elle
ne doit pas avoir plus de 27 ans et trois mois).

Rééditant les défauts de l'album précédent (convenu, très bavard), Vostok se paie le luxe d'en ajouter de nouveaux : répétitions de l'intrigue (la scène d'exposition du premier tome est rejouée sous de nouveaux cadrages, youpi), personnalité ridicule du héros (Loïc, cette armoire à glace qui construit des sondes révolutionnaires tout en secouant ses larges pectoraux dénudés)... Les paysages polaires qu'on avait apprécié précédemment sont moins présents cette fois-ci, sauf dans les dernières pages qui réveillent enfin une action globalement anémique. Loïc et Leia étant enfin réunis (marrant, leurs noms font penser à ceux des enfants de Dark Vador - les dialogues font d'ailleurs une brève allusion à La guerre des étoiles), on peut supposer que les deux tomes suivants seront plus riches en péripéties.

Parce que dans celui-ci, en termes de révélations, peu de nouveautés : une grande partie de l'album se contente de résumer le précédent pour ceux qui l'auraient raté,
et le reste tourne largement en rond (les états d'âme de Loïc). Visuellement, l'ensemble est gris et conventionnel, malgré les tentatives discrètes et bienvenues de colorisation et de décors intelligemment assistés par ordinateur. Si vous n'êtes intéressé que par la traditionnelle scène de semi-nudité, elle est page 18.

Finalement, la principale qualité de Climax est, comme dans Imago Mundi, la crédibilité scientifique des dialogues, garantie par le co-scénariste Achille Braquelaire. De là à dire que les intrigues valent le déplacement...