4/10Chroniques d'Arawn - Tome 1 - L'Île des Géants

/ Critique - écrit par plienard, le 09/10/2012
Notre verdict : 4/10 - Math ne calcule pas (Fiche technique)

Tags : arawn chroniques ile geants math breton tome

Ceux qui connaissent et apprécient la série Arawn de Ronan Le Breton chez Soleil, seront enthousiasmés par la sortie prochaine du cinquième tome (Octobre 2012) mais aussi par la création d’une série dérivée, Les chroniques d’Arawn reprenant les personnages importants de l’histoire principale.


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L’île des Géants
, titre de ce premier opus, racontent comment Math, le frère d’Arawn, est devenu le roi de l’île d’Erin, une île composée notamment de géants pas très sympathiques. Gardant le même principe que la série mère, Arawn est le narrateur de cette épopée pour le moins sanglante.

Les connaisseurs ne seront donc pas étonnés de la dureté du récit. Sanglant, violent, seul un court moment de répit avec les rapports amoureux entre Math et Ethlinn, la fille d’un druide de village, permettra de respirer au début avant un déferlement d’horreurs.

Les amateurs de dark-fantasy seront peut-être enthousiasmés par cet album. Commençant gentiment par le départ de Math en direction de l’île d’Erin sur un frêle esquif, il se retrouve vite à combattre Coichenn, une sorte de kraken incroyable, tout droit sorti de l’imagination du dessinateur Tomas Giorello. Ce sera peut-être la seule défaite du terrible Math. J’ai oublié de vous dire que le jeune homme est loin d’être un enfant de cœur, et qu’il est encore plus cruel que son frère qui raconte l’histoire, et ce n’est pas peu dire. Pourtant, par un fait plus qu’improbable, il parvient à se tirer du tube digestif du monstre avant d’être recueilli et soigné par la superbe fille d’un druide de village. C’est bien sûr Ethlinn. Ce qui devait arriver arriva, et donnera à l’album une représentation très réaliste de la jeune fille en tenue d’Eve. Pour les lectrices, cela n’aura que peu d’intérêt, et de plus elles n’auront jamais la possibilité de voir Math en tenue d’Adam. Après cela, c’est terminé pour les bons sentiments. Souffrance, haine, meurtre, tout s’enchaîne trop rapidement, dans une démesure incroyable, frôlant l’écœurement.

Le dessin de Tomas Giorello est extrêmement réaliste. Ces monstres sont incroyables ; Coichenn, mais aussi les Formhoirés, ces géants cruels et horribles dont la consonance du nom avec ‘enfoirés’ n’est surement innocente.

Trop cruel à mon goût, ce genre d’album peut rencontrer son public (averti !). Le dessin est impressionnant, mais on regrette la trop grande rapidité des événements. L’histoire aurait peut-être mérité un plus long format avec des moments de pause.


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