Le chant de la machine - Quand la musique est bonne !
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 18/08/2011 (Tags : jean quand chant chanson jacques musique album
Album culte pour certains, œuvre historique majeure pour d'autres, cet album est un album de passionné sur les musiques électroniques. L'occasion parfaite pour les amateurs d'aventures de se plonger dans la fascinante histoire narrée dans cet album dans lequel vous apprendrez par exemple que le disco continue d'une certaine manière de vivre à travers le temps.
Le chant de la machine est une réédition. En effet, il y a presque une décennie de cela, l’album paraît et enchante les critiques qui voient dans cet album une œuvre majeur sur la culture musicale et en particulier sur les musiques électroniques. Peu après sa sortie, son dessinateur, Mathias Cousin décède (en 2002). Au scénario, un habitué du monde de la nuit et des DJ, David Blot. Ce même David Blot qui va être au centre des attentions cette année avec la sortie de l’album Yesterday qui est comme son nom le sous-entend, intimement lié à la musique d’un célèbre groupe anglais. Après la petite histoire du livre en lui-même, regardons donc l’histoire racontée dans le livre.
Le disco n'est pas mort,
le disco, c'est la vie !Le Chant de la machine propose de nous conter l’épopée d’explorateurs modernes. Ces aventuriers explorent un monde aux possibilités multiples : la musique. De nos jours, les musiques dites électroniques semblent être parfaitement intégrées (pour certaines) dans la vie de tous les jours. Publicités, clips musicaux, sonneries de portable, on les trouve un peu partout pour qui sait tendre l’oreille. Mais avant tout cela, il y a une origine, un commencement, un monde qui vit dans d’autres codes. C’est ainsi, que le lecteur est embarqué dans une quête qui va l’amener à se plonger dans la folie du disco, dans les soirées underground de la house music ou dans les descentes de trips des créateurs éclairés de ces époques. La période entre 1970 et 1990 est d’ailleurs un régal puisqu’au milieu des anecdotes croustillantes sur les Village People ou Régine, on découvre les évolutions musicales et technologiques d’une époque pionnière. Les premiers claviers électroniques, les cassettes audio, l’utilisation des ordinateurs, autant de choses qui ont bouleversé l’univers musical.
Cependant, la densité d’information et l’abus de terme mélangeant français et anglais peuvent freiner le lecteur non averti. Les « you know » ou les « W.T.F. » (pour rester poli) peuvent fatiguer. De plus, la dernière partie de l’album sur les années 90 paraît assez succincte au vu du travail élaboré dans les périodes précédentes. Certes le rappel sur le R & B ou sur l’arrivée de certains DJ est là, mais on a l’impression de louper pleins d’informations.
Gran Master ! Cut Cut ! Cut Faster ! Graphiquement, il est difficile de pleinement juger cette œuvre. En effet, les dessins ne sont pas omniprésents et il y a une foule d’informations à lire. Le style noir et blanc ainsi que le choix graphique fait parfaitement écho à l’esprit de l’album mais il paraîtra peu avenant au quidam moyen. C’est ainsi que malgré son contenu et son univers riche, cette BD ne parvient pas forcément à captiver tout le monde. En effet, les amateurs apprécieront énormément le travail effectué. Il est didactique, riche en anecdotes et en moments forts mais les autres peuvent être rebutés par cet hermétisme et par la quantité d’informations dispensées.
Un album intéressant qui est un bon moyen de découvrir une culture musicale forte dont les bases sont souvent ignorées de beaucoup. Par ailleurs, la passion des deux artistes est palpable et ils savent transmettre leur connaissance avec plaisir et intérêt.
Une période riche en informations et en personnages !