5/10Le Cercle de Minsk - Tome 2 - Il était cinq soldats

/ Critique - écrit par athanagor, le 04/11/2008
Notre verdict : 5/10 - Tourne en rond (Fiche technique)

Ce deuxième volet de la saga de Giroud et Stalner, consacré à l'exposition des racines du Cercle de Minsk, essouffle bien vite son sujet, et se débat avec les pages restantes. Espérons que le tome 3 aura plus à dire.

Faussement accusé de meurtre, car victime de la machination et des dessous de table de ceux qui ont kidnappés sa sœur, Iannis Klinkert est en fuite. Protégé par Installons l'intrigue : il fait chaud
Installons l'intrigue : il fait chaud
l'homme qui dit être son vrai père et ainsi caché dans une riche propriété dans la forêt amazonienne, il attend le moment de pouvoir retrouver sa sœur Heike et démêler les écheveaux abracadabrantesques qui le menèrent jusqu'ici. Heureusement favorisé par le destin et par les appuis dont il jouit grâce à sa double descendance, ces vœux seront en partie exhaucés. Heike parvient à s'échapper des mains des ravisseurs mal lavés qui la retiennent, et une partie du voile entourant le secret du Cercle de Minsk est levé.

A la différence du premier tome qui donnait un peu ce sentiment de mobilité par Meu madre, yé meurs !
Meu madre, yé meurs !
l'utilisation de plusieurs scènes placées à divers points géographiques, l'action de ce tome, sise essentiellement au Brésil, offre un léger souffle de fraîcheur en déplaçant une partie du récit dans le passé, jouant ainsi avec le temps et nous dévoilant les racines du Cercle de Minsk. Faisant mentir partiellement les suppositions installées lors du premier volet, les auteurs nous racontent comment cinq idéalistes socialistes, ayant traversés les affres de divers conflit, de la guerre d'Espagne au front russe sur la fin de la seconde guerre mondiale, en viennent à douter du genre humain et des espoirs qu'ils y avaient placé. Découvrant, au hasard de la compagne de harcèlement des Allemands hors du territoire soviétique, un trésor de guerre nazi défiant leurs songes les plus fous, ils décident d'ériger patiemment, grâce à cette manne inespérée, une république à l'image de leurs idéaux. L'idée d'un complot 100% mystique est donc neutralisée et on se retrouve sur une histoire de gros sous. Peut-être même verra-t-on surgir
Larry B. Max au détour d'un bras du fleuve amazone pour éplucher les comptes de cette association secrète.

Malgré la surprise que constitue ce changement de direction, on reste sur lAch, ich m'enfuis !
Ach, ich m'enfuis !
e même modèle que l'épisode précédent et on suit avec un intérêt très relatif le déroulement de ce deuxième volet, centré presque exclusivement sur l'exposition du fond de l'intrigue, avec plus de scènes d'action entre les dialogues que précédemment, montrant malheureusement les limites du dessin de Stalner, figé dans des postures maladroites. Sorti de sa fascination pour le corps de ses "actrices", à laquelle le positionnement de l'action dans un Brésil moite laisse libre cours (et, admettons-le, il dessine assez bien les strings), les mouvements des protagonistes dans le feu de l'action sonnent faux, quand ils ne sont pas tout simplement en faux raccord.

L'histoire de Giroud, quant à elle, traîne un peu pour remplir les 48 pages de cet opus dédié à la découverte des origines de la société secrète qui n'en consomme que 10. L'aventure se termine sur un cliffhanger un poil présomptueux pour une série qui sort en annonçant cash 5 volumes, dont les trois derniers sont attendus au tournant.