La Caste des Méta-Barons
Bande Dessinée / Critique - écrit par Sylvain, le 02/05/2001 (Le début de la saga vaut le coup d'être lu et je le conseille à toute personne branchée SF et fantastique, à condition d'être tolérant sur les délires du scénariste.
La caste des Méta-Barons, Jodorowsky au scénario, Gimenez au dessin : tout un programme pour les connaisseurs de bandes dessinées... Mon avis est pourtant mitigé, effectivement l'idée qu'a eue Jodorowsky de reprendre le personnage du méta-baron (dans L'Incal) et de raconter l'histoire de sa famille est plutôt bonne, et le dessin de Gimenez est vraiment magnifique (quoiqu'un peu trop fouilli parfois).
Mais vraiment l'histoire part trop "en sucette" comme diraient des gens que je connais : sur les six tomes déjà publiés en France, on a eu le droit à des déplacements spatio-temporels, à une autre dimension de l'univers, à un personnage avec une tête artificielle... et encore j'en oublie.
Le début de la saga vaut pourtant le coup d'être lu et je le conseille à toute personne branchée SF et fantastique, à condition d'être tolérant sur les délires du scénariste. Voici une rapide critique de chaque tome :
Tome 1 : Othon le trisaïeul
Le premier tome est de loin le meilleur. Les protagonistes sont présentés : Tonto et Lothar les deux robots, le méta-baron. On apprend également l'origine de la famille, de sa richesse, de son titre de noblesse.
Tome 2 : Honorata la Trisaïeule
Othon ne peut théoriquement plus se reproduire, mais l'impératrice qui lui doit une faveur a une solution en la personne d'Honorata, il ont un enfant qui n'a pas de chance puisqu'il plane constamment... à vous de lire pour en découvrir plus. Ce tome 2 n'est pas si mal et l'idée de la mutilation rituelle est presque amusante.
Tome 3 : Aghnar le bisaïeul
C'est le dernier tome lisible de la série : Othon, Honorata et leur fiston se battent contre le Shabba-Houd. Mais Othon et Honorata meurent et Aghnar veut les venger, par la même occasion, il va séduire la belle Oda...
Tome 4 : Oda la bisaïeule
Aghnar venge ses parents puis ça devient n'importe quoi : sa mère n'est pas morte puisque, bien sûr, elle avait accéléré le temps. Elle va prendre l'apparence d'Oda, qui est mourante, pour s'accoupler avec son fils. Quand il l'apprend, ce dernier n'est vraiment pas, mais alors vraiment pas, content : il décapite le fruit de leur union incestueuse.
Tomes 5 et 6 : Tête d'Acier l'aïeul et Dona Vicenta
Le fils d'Aghnar n'est pas mort... En effet sa mère lui a greffé une tête mécanique. Que de combats, de suspense et de n'importe quoi en perspective. Deux tomes à proscrire !!