9/10Carnaval - Tome 1- Le retour de l'homme qui portait un masque de lapin noir

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 07/12/2010
Notre verdict : 9/10 - Bonne compagnie Créole (Fiche technique)

Tags : lapin homme carnaval akalikoushin manolosanctis masque livre

Un premier tome réussi à tous les niveaux. Graphisme envoûtant et histoire mystérieuse sont la clé de voute qui constitue le retour de l'homme qui portait un masque de lapin noir.

Chez Manolosanctis, un auteur a une fois de plus réussi l'épreuve du feu. Ainsi Akalikoushin  qui s'était notamment fait la main sur 13m28, sort son premier album solo Carnaval. Que ce cache derrière ce titre festif ? Tout d'abord, il faut avoir en tête qu'il s'agit d'un premier tome. Par conséquent, la pression qui repose sur le jeune Akalikoushin est plus grande. Arrivera t-il à captiver les lecteurs autant qu'il a pu séduire les internautes ?

Quand on arrive en ville !
Quand on arrive en ville !
L'intrigue est pour le moins déroutante. Un homme dont on ne sait rien à part la profession (architecte) revient sur une île des Antilles appelé Estrada après 10 ans d'exil. Cet homme porte un masque de lapin noir et ne s'en sépare jamais. Personne n'est véritablement surpris car durant la période du carnaval, il est autorisé de se balader ainsi. Néanmoins, notre héros est le seul à le faire. De plus, ses interrogations et ses rencontres le placent dans une situation proche de celle d'un détective. L'ambiance énigmatique et la richesse des personnalités rencontrées titillent autant que séduisent le lecteur. Raconter plus avant l'intrigue serait dommage car cela trahirait trop le scénario de ce tome. Toujours est-il que l'ambiance de l'île et ses personnages oscillent tour à tour entre polar noir et fantasmagorie. Le masque de lapin noir renforce ce sentiment.

Photo de famille ?
Photo de famille ?
De même, le graphisme proposé est pour le moins original et envoûtant. Les traits précis traduisent merveilleusement les différentes expressions des protagonistes. Cet effet est accentué par le travail des couleurs qui prennent un aspect qui serait proche d'une toile que l'on aurait exposé à la pluie de l'île d'Estrada. Les couleurs semblent déborder légèrement sans jamais trahir la portée de ce tome. Bien au contraire, il est rare de voir un travail de couleur servir avec autant de justesse un album.

En résumé, cet album est une réussite qui parvient sans difficultés à captiver le lecteur. Qu'ils s'agissent de l'intrigue ou des dessins, c'est un sans fautes. Il est rare de découvrir une série aussi intrigante et proposant un graphisme à la fois singulier et fidèle au récit. Par conséquent, le seul défaut que l'on découvre est qu'il faille attendre la suite.