6.5/10Bob Marone - Tomes 1 et 2 - Le dinosaure blanc

/ Critique - écrit par plienard, le 12/08/2010
Notre verdict : 6.5/10 - Oups, Bill, j’ai fait tomber la savonnette ! (Fiche technique)

Tags : conrad bob yann marone dinosaure blanc tome

Le commandant Bob Marone, fils du colonel Marone, accourt à l'appel de détresse de sa maman. Son très proche ami, Bill Galantine, va l'accompagner dans une aventure au fin fond du crétacé.

Tout le monde connaît Bob Morane, l'aventurier créé par Henri Vernes. Couverture de l'intégrale
Couverture de l'intégrale
Nous avons d'ailleurs déjà  eu l'occasion de chroniquer ce héros de roman bédéïfié. Mais connaissez-vous Bob Marone ? Pour ma part, cette intégrale, Le dinosaure blanc, qui regroupe les deux albums A la recherche de Franck Veeres et L'affrontement, m'a fait découvrir ce héros des années 80. Il est bien évidemment une caricature du premier que nous venons de citer. Mais est-il seulement cela ?

C'est en tout cas la question que se pose Henri Vernes qui préface honnêtement cette intégrale à la demande des auteurs.  Car en lisant l'album, on s'aperçoit vite que Bob Marone n'est pas qu'une simple parodie. Dans une caricature, on aurait un héros à l'inverse de Morane : un physique ingrat, bête et moche, plus drôle que vraiment efficace. Mais ici, rien de très exactement cela. Marone n'est pas franchement un canon de beauté, il est vrai, mais il est respecté par ses amis. Il est un meneur. C'est lui qui pend les décisions et il a du charisme. Il y a bien quelques moments drôles, mais rien d'humiliant pour notre héros. Au contraire, lors des événements, on nous montre un personnage complexe fait de doutes et de certitudes, que l'on compare sans cesse à son père, le colonel Marone.


Ici, Bob Marone, accompagné de son fidèle petit ami Bill Galantine, va devoir partir à la recherche de son ami Frank Veeres, perdu lors d'une partie de chasse au dinosaure dans le crétacé, il y a plusieurs millions d'années. Il faut dire qu'avec le temposcaphe, les voyages dans le temps sont d'une grande simplicité. Mais si le voyage est relativement rapide et aisé, une fois arrivé à destination, il faudra se défendre contre une jungle hostile et régler les problèmes de couple entre Frank et sa femme, Carlotta.

Au final, on comprend mal pourquoi l'auteur s'est évertué à donner ce nom à son héros. Aucune référence n'est faite à la série « mère ». L'histoire, même si elle est loufoque, se tient. Du coup, on se prend à avoir de mauvaises pensées et à se dire que le coup est plus commercial que créatif. Henri Vernes n'aura pas cet affront. Il le prend comme un hommage, alors faisons de même.