2/10Le Bébé et les gazou-gazou arheu-arheu qui vont avec

/ Critique - écrit , le 27/12/2006
Notre verdict : 2/10 - Bébé a vomi (Fiche technique)

Que dire de plus sur ce type d'album superficiel ? Ne l'achetez pas.

Le bébé et les gazou-gazou arheu-arheu qui vont avec. Rien que la longueur et la composition indigeste du titre font déjà vaciller votre tête lorsque vous avez entre vos mains tremblantes le précieux album rose bonbon. Le bébé (oui, faisons court s'il vous plaît) s'inscrit dans la lignée des thématiques caricaturant des situations quotidiennes afin de nous faire esquisser en vain un sourire sur nos visages endeuillés. Les blondes, les facteurs, la flemme, tout savoir sur les nanas etc. Autant de choix propices à prétexter un album, à faire sortir de l'ombre un dessinateur et un scénariste cherchant désespérément à s'incruster dans le petit monde tragique de l'édition. Chose qui n'est pas condamnable en soi après tout.

Le bébé
comment dire, c'est une symbiose entre les petits tracas quotidiens qui arpentent le chemin difficile de la grossesse jusqu'à l'après accouchement, et les situations tirées par les cheveux rendant délicat la proximité avec le lecteur. On sent que l'auteur a voulu y mettre du second degré. Mais il a été soit trop étriqué durant l'écriture du scénario ou alors il demeure le seul au monde à rire de ses propres gags, à moins qu'on le force à être drôle mais qu'il ne soit pas convaincu lui même... Vous avez le choix. L'album n'est pas un néant absolu... mais presque. Quelle est donc cet élément valorisant censé incarner la bouée de sauvetage ? Peut-être que cette petite pellicule de sérieux, facilement inflammable, montre cependant une certaine réalité même si elle apparaît insaisissable à de nombreuses reprises.

Le dessin, très cartoon, fragilise cette approche. Le père au look Spirou Titeuffisé semble à peine sorti des jupons de sa mère. Sa femme est proche de la lycéenne hystérique et fashion victime, sourire béat, regard attendri d'absence. Le bébé n'est que le fruit de cette union évidente et pourtant si irréelle. Au final, nous avons une famille avec un soupçon d'extravagance peu attrayant. On fait des schémas rapides pour expliquer le pourquoi du comment du scénariste avec des flèches un peu partout et autres annotations“rigolotes. On met une colorisation flashy à coup d'aréographes overdosés pour couronner le tout, et vous avez au final une bande dessinée ayant une présentation similaire à ce que nous pouvons lire dans un Macdo.

Que dire de plus sur ce type d'album superficiel ? Ne l'achetez pas.