Soleil : Elfes T27, Orcs & Gobelins

/ Critique - écrit par plienard, le 22/10/2020

Leur point commun ? Les oreilles !

Elfes - Tome 27 : Les maîtres Ogham - note : 7,5/10

Si vous n'avez jamais entendu parler de la série Elfes et des mondes d'Arran, c'est que vous faites l'autruche, voire pire vous n'êtes pas un habitué de notre site. Mais comme on est gentil et bienveillant, on ne vous en voudra pas et on vous accueille volontiers pour vous présenter ce vingt-septième album de la série. Pour les fans et les habitués d'Elfes, il ne sera même pas la peine d'en dire tout le bien qu'on pense de ce nouvel album consacré aux elfes sylvains (il y a aussi les elfes blancs, noirs, bleus et les mi-hommes et même des rouges, mais c'est à venir !).


© Soleil 2020.

 Le clan des Hautes Frondaisons accueille un nouvel élève, Kaënn. Mais à quel prix ? Le père de ce dernier a défié Yaëva, le maître Ogham du clan, et y a perdu la vie. Un choc qui habite encore Kaënn. Et qui le ronge. La vengeance le hante mais pourra-t-il tuer celle qui l'a finalement élever ?

Jarry nous propose une histoire de vengeances. Et oui, vous lisez bien. Il s'agit de vengeances au pluriel. Un sentiment qui permet de surpasser des épreuves mortelles comme Kaënn qui va presque y perdre l'usage de ses deux bras.

Une histoire dessinée à quatre mains par Maconi et Benoît. Si l'univers est respecté et sa qualité graphique toujours présente, et à laquelle on s'est habitué tout au long des 27 albums, certaines cases n'apparaissent pas aux niveaux des détails habituels, essentiellement dans les petites cases. Mais c'est faire la fine bouche, car les pleines pages viennent nous en mettre plein les yeux comme page 17 ou Kaënn se retrouve suspendu à une plante carnivore.

Une nouvelle histoire d'Elfes qui montrent cette race sous un oeil moins élogieux que des films comme Le seigneur des anneaux. Ici, les "sylvains" font preuve d'une grande violence et cruauté entre eux. Si cela ne les grandit pas, cela ne les rend pas moins admirables.

 

Orcs et Gobelins - Tome 9 : Silence - note : 8,5/10

De toutes les races qui composent les Terres d'Arran, c'est peut-être les seules qu'on attendait le moins pour illustrer une série. Quels Orcs, quels gobelins auraient pu marquer l'imaginaire, l'Histoire des Terres d'Arran ? Pour ainsi dire, toujours du mauvais côté de la barrière et du côté des perdants, il y en a pourtant maintenant au moins 9 ! C'est un orc nommé Yudoorm, mais qui est devenu une légende pour son comportement au combat : il ne crie jamais , d'où son surnom, Silence.


© Soleil 2020.

 Un orc qui a réussi à devenir grand-père sans jamais s'être caché au combat, cela en fait une légende. Mais cela laisse aussi quelques séquelles. Car une vie d'ors est peut-être plus dure et intense que celle d'un nain ou d'un elfe (à l'exception peut-être des elfes noirs).

Olivier Péru est le scénariste de cette histoire dessinée par Stéphane Créty après avoir signé les tomes 5, 8 et le prochain tome 10 à venir en novembre. Tout en gardant leur cruauté et leur violence, qu'on lit aussi au travers des dialogues, quelques sentiments semblent poindre sous cette peau verte et balafrée.

Après plusieurs couvertures, Stéphane Créty - un fidèle de Jean-Luc Istin avec Hannibal Mériadec et les larmes d'Odin - dessine avec talent et réussite ce neuvième tome (et le dixième) dans un univers imposé.

 


Les couvertures des 2 albums - © Soleil 2020.