LE LOMBARD : Sparte T3, Gloria victis T2

/ Critique - écrit par plienard, le 16/05/2015

Tags : comics jeunesse tome caractere art lombard fantastique

Deux histoires antiques aux éditions du Lombard mais aux résultats différents.

Sparte, tome 3 – note 5/10

Le troisième tome de Sparte vient de paraître aux éditions du Lombard et vient clore l’histoire de ces « hommes » de la célèbre cité grecque.


©Le Lombard édition 2015.

Agésilas a été trahie par le chasseur de primes Diodore qui n’est autre que son frère. Elle se retrouve entre les mains du roi de Sparte Nabis et va devoir faire la servante. Diodore, lui, veut récupérer le jeune Dorkis mais Nabis faillit à sa parole et prépare un destin plus funeste à cet enfant qui pourrait lui faire de l’ombre.

Si le lecteur a la sensation de retrouver le classicisme du dessin qu’il a déjà pu voir dans les séries de Jacques Martin, et en particulier Alix, il n’y a pas de mystères à cela. Christophe Simon est un pur produit (sans vouloir être péjoratif) du studio Martin et son dessin en est la preuve évidente. Personnellement, j’ai toujours trouvé que le « style Martin » manquait de dynamisme et de mouvement. Je ne suis donc pas étonné d’éprouver le même sentiment pour cette série.

Pourtant ce côté académique apporte un style grec, voir spartiate qui correspond au récit du journaliste et historien d’art, Patrick Weber. Un récit documenté qui reste compliqué et dont les éléments charnières sont un peu trop éludés pour être totalement convaincant. Ainsi, la fin nous laisse un peu sur notre faim. La série est-elle terminée ? Un nouveau cycle est-il prévu ? Difficile de le dire.

 

Gloria victis, tome 2 – note 7/10

Péplum assez original, sur le fils d’un aurige (un conducteur de char) qui a vu son père mourrir dans l’arène, et qui refuse de connaître le même sort, Gloria victis propose son deuxième volet aux éditions du Lombard.


©Le Lombard édition 2015.

On commence là où on avait laissé le jeune Aelio, à savoir dans le lit de la femme de Nigrinus, une immonde bonne femme qui traite ses serviteurs avec mépris. Il a accepté cette situation par amour pour la servante Fabia et lui éviter les foudres de la mégère. Mais le destin de ce fils d’Apollon est cruel et le conduit inexorablement sur le chemin de l’arène.

Une grande tension se dégage de ce deuxième volet où Aelio, malgré sa qualité retrouvée d’homme libre et sa grande humanité, reste emprisonné par son destin : les courses de char. Il a hérité du talent de son père et la possibilité de libérer Fabia de sa condition d’esclave vont finir par le convaincre de monter sur un char. Pour le pire ou le meilleur ?

Sur un scénario de Juanra Fernandez qui ne ménage pas son lecteur jusqu’à la fin et un dessin « pur sang » de Mateo Guerrero – l’auteur de la très sympathique série Turo – qui est bluffant, on passe un moment délicieux. Un satisfecit particulier pour le découpage énergique dont notamment cette double page (p20-21) et la course de char dont il ressort une grand puissance narrative. Vivement la suite !