Le Lombard : Rani T7, Duke T3, Les enfants de la Résistance T5

/ Critique - écrit par plienard, le 27/02/2019

Tags : tome enfants resistance comics glenat france princesse

Rani - Tome 7 : Reine - note :  7,5/10

La marquise des anges de Jean Van Hamme et Didier Alcante revient pour un septième et avant-dernier tome aux éditions du Lombard. Jolane de Valcourt est maintenant devenue reine après avoir été esclave, prostituée, brigande et finalement accepter d'épouser le maharajah de Sandrapur. Mais son consentement a été motivé par des raisons  autres que celles de l'amour. L'arrivée de l'homme de main de son demi-frère ne lui a pas laissé le choix. Toujours accusée de meurtre en France (un crime qu'elle n'a pas commis), elle a dû choisir entre la guillotine et celui de concubine du prince indien. Mais elle a vu, une fois de plus, s'éloigner de l'amour de sa vie, le colonel et espion anglais, Walker, alors que son demi-frère arrive en Inde en tant que gouverneur général. Mais la liste de ses ennemis ne se limitent pas à cet homme. Son ouverture d'esprit dans la société indienne très hiérarchisée ne lui attire pas que des sympathies, jusque dans sa belle-famille.


© Le Lombard 2019.

 Des couleurs magnifiques, des dessins superbes, un récit avec de nombreux retournements de situation, ce septième tome offre pas mal de satisfactions avec son final surprenant. On retrouve cette ambiance et ce parfum exotique qu'on a pu rencontrer dans les albums de Corentin (pour les nostalgiques des bandes dessinées à l'ancienne) avec ses couleurs chaudes et chatoyantes. Les dessins seront ici beaucoup plus actuels, de quoi ravir un grand nombre de lecteurs.

 

Duke - Tome 3 : Je suis une ombre - note : 8/10

Morgan Finch, dit Duke, va prendre conscience de sa nature dans le troisième tome de ses aventures par la famille Hermann - le fils Yves H au scénario et le père, Hermann, au dessin.


© Le Lombard 2019.

 Duke accepte d'escorter un transfert de fond de 100 000 dollars pour le compte de Mullins. On ne sait pas trop pourquoi il accepte ce job, connaissant les opinions divergentes entre les deux hommes, mais il le fait. Et évidemment cela va mal se passer. La diligence va se faire attaquer. L'argent va être volé. Et Duke va se sentir obligé de retrouver les voleurs. D'autant que l'un d'eux n'est autre que son frère.

Le style d'Hermann se prête merveilleusement bien à l'univers du western. Et quand on a de tels personnages, hors-normes, le dessinateur est à son affaire. Il faut dire que son fils l'a gâté. Des salauds, des psychopathes, des âmes perdues, il n'y en a aucun pour sauver l'autre. Si vous cherchez un coin de ciel bleu, c'est peine perdue. Il n'y a qu'à voire la couverture de l'album. Elle annonce un déluge. Question psychologie, Duke va aussi prendre conscience qu'il ne peut pas échapper à sa condition et sa réputation. Tel un peu l'adage des super-héros - un grand pouvoir oblige à de grandes responsabilités -, la renommée du Duke l'oblige a sans cesse devoir la justifier.

 

Les enfants de la résistance - Tome 5 : Le pays divisé - note : 8/10

La série de Vincent Dugomier et Benoît Ers s'enrichit d'un cinquième tome et prouve, une fois de plus, toute sa qualité divertissante et son intérêt pédagogique.

Nous sommes en automne 1942, et la France est désormais coupée en deux par la ligne de démarcation. Pour la franchir, il faut un laisser-passer - un ausweiss. C'est pour cette raison que le Lynx, réseau de résistance créé par les enfants François, Lisa et Eusèbe, a décidé de recruter le notaire Bogaert comme agent de liaison car son métier l'oblige à circuler beaucoup sans éveiller les soupçons.


© Le Lombard 2019.

 Le personnage de François prend d'ailleurs son rôle très au sérieux et il n'y a pas une minute ou un événement qu'il ne mette à profit pour le Lynx. À l'instar de ses deux amis qui ont encore gardé une part d'adolescence et entre lesquels une idylle va s'installer, François est rentré dans le monde des adultes et se voit donner des ordres à plus âgé que lui.

Ers et Dugomier sont des complices depuis de nombreuses années et on leur doit des récits comme Marcel et Boulon, Les démons d'Alexia ou encore Hell school. Les enfants de la résistance mettent en évidence une réelle complicité et entente et qui ne se limite pas à une simple série jeunesse avec des aventures d'adolescents faisant des bêtises pendant la seconde guerre mondiale. On voit bien le travail rigoureux pour aborder tous les sujets de cette période historique et la complexité des engagements respectifs des personnages, du collaborateur au résistant en passant par les attentistes.

Les enfants de la résistance est une des bandes dessinée les plus plaisantes du moment.

 


Les couvertures des 3 albums - © Le Lombard 2019.