Les Humanos : L’apocalypse selon Bram et Ben, Five weapons T1&2

/ Critique - écrit par plienard, le 28/12/2015

On côtoie le meilleur et le pire dans les albums suivants.

L’apocalypse selon Bram et Ben – note : 4/10

Si on a quelquefois de bonnes surprises sur des albums qu’on n’avait pas demandés, ce n’est malheureusement pas toujours le cas pour tous. Ainsi, l’Apocalypse selon Bram et Ben a ceci de correct, c’est son titre. Il nous prévient que ça va être l’apocalypse et après une courte lecture on est bien d’accord.


©Humanoïdes associés édition 2015.

Deux jeunes gens – vous aurez compris qu’ils se nomment Bram et Ben -, l’un arrogant, l’autre timide, vont être les « héros » d’une histoire pas loin d’être absurde. Cela ne devrait pas nous faire peur si l’absurde conduisait une vision humoristique du bien et du mal mais on est loin d’avoir les zygomatiques au travail.

Bram, l’arrogant, va faire un tour au paradis avant d’être renvoyé sur Terre suite à une erreur administrative. Fort de cette expérience, le jeune homme va chercher à en profiter et se proclamer candidat au poste d’Antéchrist. Ben, lui, va essayer de le ramener à la raison.

D’emblée, l’album est un foutoir pas possible. Si Bram vit une expérience hors du commun, on ne sait rien de plus sur l’erreur administrative. Ensuite, l’apocalypse qui se déclenche n’est ni expliquée ni argumentée. Le personnage est quant à lui totalement antipathique. Rien de plus normal pour un antéchrist. Sauf que Ben n’apporte jamais le supplément nécessaire à un bon héros. Timide, maladroit, ses complexes prennent le pas sur ses actions et on n’a nullement envie de s’identifier à un tel personnage.

Alors, bien sûr, tout cela se veut drôle. Mais il ne suffit pas de mettre des personnages absurdes dans des situations absurdes pour que cela marche. Heureusement que des albums de ce style existent pour nous le rappeler.

 

Five weapons – Tome 1 & 2 – note : 7.5/10

Dans une présentation à peu près identique à l’album précédent, j’ai eu très peur d’en faire la même conclusion. Heureusement, dès les premières pages, on est rassuré voire même positivement surpris par l’originalité de cette série.


©Humanoïdes associés édition 2015.

Five weapons c’est Simon Baker (le Mentalist) envoyé dans une école d’assassins. Plus exactement, le jeune Tyler Shainline, le fils du célèbre assassin, rentre dans la prestigieuse école Five weapons qui forme la crème de la crème des meurtriers. Tyler doit alors choisir l’arme qu’il veut apprendre : bâtons, lames, armes à feu, arc ou armes exotiques ? Pourtant, il va tout faire pour ne pas choisir de spécialité. Tyler cache un secret.

Sous une présentation tout à fait commune, flirtant grossièrement sur le manga, les couvertures des tomes de la série n’inspirent pas vraiment à l’envie. Pourtant, ce serait passer à côté d’une occasion de passer un bon moment. Le personnage de Tyler est suffisamment ambigu pour accrocher le lecteur. Il nous étonne par sa faculté à percer les failles des autres personnages par son aptitude à analyser les gens et les situations. De plus, il ne semble pas être totalement celui qu’il dit. De même, un danger le guette.

A l’heure ou cette critique va paraître, déjà trois albums sont parus aux éditions Les Humanoïdes associés et le 4eme vous attendront bien sagement en mars 2016.