Dupuis : Wormworld saga T2 et Jacques Prévert inventeur

/ Critique - écrit par plienard, le 13/10/2014

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Un livre tiré d’un imaginaire poétique et la première partie d’une biographie pas mal du tout.

Wormworld saga, tome 2 – note 5.5/10

Suite des aventures de Jonas  avec le tome 2 de Wormworld saga, le livre de Daniel Lieske qu’il a d’abord édité sur la toile. On avait laissé Jonas avec Raya dans un monde féérique, d’une beauté sans pareil mais qui n’était pas sans contenir certains dangers. Pour rappel, Jonas a atterri dans cet univers après avoir s’être réfugié dans le grenier à la suite d’une dispute avec son père et traversé un étrange tableau. On pensera inévitablement à la saga le monde de Narnia et au troisième épisode en particulier.


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C’est d’ailleurs la plus grande critique que l’on puisse faire. Ce côté déjà vu avec cette intrigue redondante de celui qui débarque dans un monde inconnu et va le délivrer d’un terrible danger. La plus grande qualité étant sans contestation possible la beauté des couleurs et des dessins qui donnent cette ambiance magique. La série plaira à un jeune public friand des épopées de ce genre mettant en scène un jeune garçon. Pour un public plus mûr, il manquera de la complexité dans les personnages qui sont un peu trop manichéens.

 

Prévert, inventeur – note 7/10

Tout le monde connaît Jacques Prévert. On a tous eu le bonheur d’apprendre un de ses poèmes ou le loisir de voir un des films qu’il a scénarisé. Les éditions Dupuis nous proposent dans sa belle collection Aire libre sa biographie par les auteurs Hervé Bourhis au scénario et Christian Cailleaux au dessin. Les auteurs ont d’ailleurs déjà collaboré ensemble pour l’album Piscine Molitor, déjà une biographie – sur Boris Vian – et dans la collection Aire libre.


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Ce premier album reprend la jeunesse de Prévert, mais à partir de son service militaire en Turquie en 1921 jusqu’à 1931 avec la publication de Commerce. C’est l’époque de la galère mais aussi et surtout de rencontres illustres, de l’époque du surréalisme avec André Breton, Robert Desnos, du logement collectif avec Marcel Duhamel, Raymond Queneau et Yves Tanguy. Une époque foisonnante dont il ressort de cet album beaucoup de plaisir.

Au premier abord, lorsque l’on feuillette l’album, le style peut apparaître peu attirant. On est loin des albums classiques avec des cases bien définies. À l’image de Prévert qui aimait jouer avec les mots, Christian Cailleaux joue avec les dessins, les découpe et les mélange. La grande réussite de cela est que tout reste lisible, l’œil est tout de suite attirait du bon côté. On pouvait avoir peur d’un méli-mélo incompréhensible, on a plutôt un méli-mélo « surréaliste » mais très agréable à lire.

Cette première époque nous fait découvrir la personnalité d’un homme qu’on ne connaissait pas forcément sous ce jour. C’est une belle découverte, originale et bien faite qui donne envie de se remettre au Prévert. Vivement la seconde époque.