Dupuis : Les Crannibales, petit Poilu T21

/ Critique - écrit par plienard, le 07/12/2017

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L'intégrale d'une série qui servira de précurseur à plein d'autres et une série forte et intelligente pour nos enfants.

Petit Poilu - Tome 21 : Chandelles-sur-Trouille - note : 8/10

Les aventures éducatives de Petit Poilu continuent toujours sous l'impulsion bienveillante de Pierre Bailly et Céline Fraipont.


© Dupuis 2017.

 Après un réveil comme tous les autres, Petit Poilu s'en va sur le chemin de l'école. Il va traverser un sombre nuage avant de se retrouver dans un pays détruit où un couple d'allumettes vit dans la peur. C'est à contre-coeur, et pour sauver leur vie, qu'ils doivent quitter leur maison et traverser le grand lac qui les sépare de l'autre rive. Mais de l'autre côté, leur arrivée n'est pas désirée et fait peur.

Cette belle histoire traite de la peur de l'autre et du problème des migrants, de façon claire et presque explicite. Une belle histoire qui finit forcément bien (mais c'est le monde idéal de Petit Poilu) et qui est à lire avec nos plus jeunes.

 

Les crannibales - Intégrale 1 - note : 7/10

Les crannibales sont des précurseurs aux éditions Dupuis et sont presque une incongruité dans le catalogue de la maison d'édition. Ils ont ouvert la voix à des séries comme Pierre Tombal ou Les femmes en blanc. Qui aurait pu croire que des cannibales deviendraient des héros récurrents dans la maison d'édition corolorégienne. Et c'est Thierry Tinlot, le rédacteur en chef de l'époque qui va donner sa chance à cette première série de Zidrou. Reste à trouver un dessinateur. Et c'est Jean-Claude Fournier qui va accepter le challenge. Il va totalement revoir son style et bien malin celui qui pourra dire que c'est le même dessinateur qui dessine Bizu et Les Crannibales (sauf peut-être par l'intermédiaire du personnage de Schnockbul). 


© Dupuis 2017.

 Cette intégrale reprend les quatre premiers albums parus entre 1998 et 2002. On y découvre la famille Ducroc, une famille à-priori comme les autres, sauf qu'elle a la particularité de manger de la chair humaine. On les reconnaît d'ailleurs à leurs canines pointues. Si leur voisin, M Folichon, a bien compris à qui il avait à faire, il lui est très compliqué de prouver quoi que se soit et bien que les Ducroc ne se cachent pas vraiment.

Si le pouvoir comique d'un tel sujet peut paraître léger, il est cependant bien présent et arrivera à alimenter huit albums au total. Et c'est les lecteurs du Journal de Spirou qui auront eu le plaisir de "déguster" les gags en premier.


Les couvertures des 2 albums - © Dupuis 2017.