Delcourt - Oblivion Song et Walking Dead, le plein de Kirkman !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 09/04/2018

Tags : kirkman comics robert oblivion dead walking song

Walking Dead 29 - La ligne blanche – 9/10

 


© Delcourt 2018.

 

Après 28 tomes, il est normal de penser que Kirkman et Adlard ont fait le tour de la série. Surtout qu’après le dernier tome, Rick semblait anéanti et que le gros de la guerre contre les chuchoteurs était terminée. Heureusement Kirkman est un homme qui déborde d’idées. Il clôt le chapitre chuchoteurs avec une belle escarmouche aussi puissante qu’expéditive et il relance la curiosité du lecteur à travers la quête d’Eugène et avec les Grimes. Pour ces derniers, il s’agit de la jeune vie de Carl qui tente de reconstruire la ville de Maggie tout en gérant les relations entre sa meilleure amie et sa petite copine. De son côté, Rick tâche de remettre de l’ordre dans la ville mais son capitaine est un peu paumé. Dans les deux cas, ce sont des graines pour plus tard et nous nous concentrons surtout sur la quête d’Eugène qui doit se rendre en Oklahoma pour rencontrer son amie de la radio. Un voyage plein de surprises en perspective qui donne du sel, du poivre et du piment à cet album. Si vous aimez les personnages délurés, vous serez aux anges. En plus, j’ai gardé une surprise… NEGAN ! Le méchant le plus loquace et au langage fleuri est à l’honneur dans ce tome. On y découvre un homme qui a lui aussi un côté humain. Ce côté qu’il semble toujours dissimuler derrière la violence et la vulgarité. Negan saura nous émouvoir et nous faire rire tout au long de cet album.

Rien à redire sur le dessin d’Adlard. Toujours impeccable dans sa maîtrise du noir et blanc, il parvient même à nous faire rêver des couleurs avec l’un des nouveaux personnages de la saga. Un tome qui relance la machine avec de la découverte et les graines d’intrigues qui promettent des moments riches.

 

Oblivion song 01 – 7.5/10

 

Kirkman est surnommé Midas par ses pairs. Il faut dire que dès qu’il touche une série, elle semble se transformer en or. Ce ne sont pas Walking Dead ou Outcast qui viendront dire le contraire. Oblivion Song est une nouvelle série et du coup, tous les yeux sont braqués sur elle. Ici, Kirkman nous parle de la quête d’un homme, Nathan Cole, qui part vers une autre dimension pour y secourir les 300 000 citoyens de Philadelphie qui ont disparu il  y a dix ans lorsque cette dimension les a happés. L’endroit en question n’a rien d’un hôtel quatre étoiles et des créatures féroces y rodent. Cela dit, même si les survivants paraissent « ravis » d’être sauvés de ces créatures, ils semblent, au départ, ne pas vouloir quitter ce lieu d’épouvante. Nathan doit donc élucider ce mystère tout en cherchant les autres disparus qui se font rares et en conservant un minimum de soutien du gouvernement qui finance son projet de sauvetage. Un pitch efficace, un monde inquiétant et une foule de questions. Au départ, l’idée est séduisante mais sans plus et petit à petit, Kirkman nous lance des appâts pour mieux nous ferrer. Tant est si bien qu’à la fin de l’album, nous voulons connaître la suite.

Visuellement, c’est Lorenzo De Felici qui est aux manettes. Cohérent dans ses séquences d’action, attaché au moindre détail dans le déroulé, il a des qualités pour rendre l’album vivant. Cependant, je reste un peu sur ma faim tant son trait manque de précision dans les décors et le design des personnages. Un exemple simple : la barbe de Nathan est difficile à appréhender d’une page à l’autre. Tantôt, barbe de trois jours, tantôt bouc plutôt long ou encore un mix des deux styles précédents, il n’est pas facile de toujours accrocher aux caractéristiques des personnages.

Mais il faut admettre que le travail est tout de même fait. Nous sommes suffisamment intrigués pour vouloir découvrir la suite des aventures de Nathan.
© Delcourt 2018.