Delcourt - Captain Ginger, Mulder Falcon et Blade Runner - Un pack de métal ?

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 23/11/2020

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Petit tour d'horizon qui va mêler plumes, poils et métal !

Blade Runner 2019 T01 - 7/10


© Delcourt 2020.

 

Honneur aux femmes avec Blade Runner 2019 et la redoutable Ash. Comme son titre l'indique, Johnson & Green nous plongent dans le monde de l'oeuvre incontournable de Philip K. Dick pour nous offrir un scénario inédit. Verdict ?

Ash est la top des blade runners, ces agents chargés de retrouver les androïdes en fuite. Naturellement, notre amie Ash a un secret qui est le moteur de ses résultats impressionnant mais également son plus grand talon d'Achille. Il n'en faudra pas plus pour avoir Ash dans un intrigue où elle doit à tout prix retrouver la fille d'un magnat au milieu d'un mystérieux groupuscule de libération. En gros, un sacré foutoir mais une intrigue à 100 à l'heure où l'on ne s'ennuit pas une seule seconde. Si vous n'avez pas lu ou vu Blade Runner, ce n'est pas gênant, tout est expliqué dans le comics sur ce monde et nous profitons du voyage.

Surtout que Guinaldo livre des planches riches en détails et qui donnent un vrai sentiment de vie. Alors du coup, pourquoi pas plus de points dans la note ? Bah... C'est un peu le foutoir et l'intrigue malgré quelques bonnes idées est assez convenue. On passe un bon moment, mais ce n'est pas encore culte. Pas encore, car le second tome viendra peut-être me faire mentir.

 

Captain Ginger T01 - 5/10


© Delcourt 2020.

 

Puisque nous sommes dans le futur, suivons Stuart Moore (scénario) et June Brigman (dessins) dans l'univers du Captain Ginger. En gros, des chats humanoïdes en mode perdu dans l'espace X Star Trek. Bon j'ai déjà fait une partie du scénario avec ce pitch, non ?

Pas tout à fait, le Captain Ginger et son équipage sont des chats qui ont été mutés par les hommes pour devenir humanoïdes. Mais voilà, ils semblent être les seuls vestiges de cette expérience et ils sont poursuivis par des êtres qui auraient éradiqués les humains de la galaxie. Notre héros doit donc gérer une crise après l'autre dans un vaisseau qu'il ne comprend pas tout à fait et au milieu d'une guerre. Alors... C'est sûr... On y voit des trucs genre de chats mais ils sont quand même un peu humanoïde alors on a dans le groupe, comme dans tout truc d'action : un gros bourrin, un scientifique, une nana badass, une infirmière en chef...

En soit, ça se lit et ce n'est pas vilain mais on accumule pas mal de clichés et même les surprises ne sont pas surprenantes. On voit les trucs venir et même si on est curieux sur certains points, on ne peut pas dire que le Captain Ginger ait totalement mérité sa pâtée Gourmet 3 étoiles !

 

 

Murder Falcon - 6/10


© Delcourt 2020.

 

On finit avec un petit One Shot dirigé et dessiné par Daniel Warren Johnson. Je connais cet auteur via Extremity, un autre One Shot que nous avions critiqué mais qui, malgré son univers prenant nous laissait trop sur notre faim. Du coup, Mulder Falcon va t'il nous rassasier ?

Jack est un guitariste de métal qui avait tout perdu : santé, femme, groupe mais qui, au milieu de cette descente aux enfers, a fini par rencontrer Murder Falcon : un faucon humanoïde avec un bras en métal et qui justemment déchaîne son pouvoir que si Jack joue de la guitare (magique) comme un fou ! Alors... Pourquoi me direz-vous ? Pour sauver la Terre d'une armée de monstre. Du coup, Jack va devoir utiliser le pouvoir du métal et reformer son groupe. Le scénario, honnêtement, m'a parlé, ça faisait vraiment appel à la fibre "mythologie métal" que j'ai en moi. Et puis... Je me disais que Jack Black aurait fait un super Jack !

Alors, un seul album pour sauver tout le monde, ça fait parfois un peu court, on a un tas d'ellipses et certes, nous n'avons plus de questions mais ça semble un peu trop expédié par endroit malgré de bons moments comme ce groupe de métal scandinave ou l'orchestre Japonais qui se déchainent. L'album est comme un album de métal qui va à cent à l'heure et par moment, on pourrait presque entendre de la musique se lâcher et le son du double pédalier. Mais... Un peu trop expédié malgré son énergie !